Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/238

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qu’elle doit tirer n’aura pas grand effet, parce qu’où il n’y a point d’effort et de violence, il n’y a qu’un mouvement foible ; ainsi un arc qui n’est point bandé ne peut produire de mouvement ; et s’il est bandé, il ne se débandera pas de lui-même sans une force étrangère, par le moyen de laquelle il décochera sa flèche : tout de même l’homme qui ne fait aucun effort et aucune contorsion, demeure sans force ; quand donc celui qui est représenté par la figure A aura jeté son dard, et qu’il aura épuisé toute sa force dans sa contorsion de corps vers le côté où il a lancé son dard, en même temps il aura acquis une autre nouvelle puissance, mais qui ne lui peut servir qu’à retourner de l’autre côté, et à faire un mouvement contraire à celui qu’il a fait.


CHAPITRE CLXXXIII.

Des attitudes et des mouvemens du corps, et de ses membres.

Qu’on ne voie point la même action répétée dans une même figure, soit dans ses principaux membres, soit dans les petits, comme les mains ou les doigts : il ne faut