Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
55
L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

La Musique est l’autre, mais la meilleure
C’est de toujours avoir envie de la Moniche.


LES PARURES DES DAMES

Que croyez-vous que veuillent dire
Toutes ces parures de nos Dames,
Ces boucles d’oreilles, ces faux cheveux, ces couronnes
De fleurs artificielles et de brillants,

Ces belles manchettes et ces beaux gants,
Ces coiffes, ces bouquets, ces grosses pierres,
Ces peignoirs d’Andrienne leur battant le cul,
Ces jupons, ces falbalas, ces garde-infantes,

Et tant et tant d’autres belles choses,
Qui, éparses ou réunies toute ensemble,
Composent ces jolies figurines ?

Toutes tant qu’elles sont, croyez-moi bien,
Je vous le dis en clairs et propres termes,
Ne veulent rien dire d’autre que : « Fous-moi ».


PARALLÈLE ENTRE DIOGÈNE ET L’AUTEUR

Il me semble que je serais un autre Diogène,
Si j’écoutais ma propre inclination.
Je me laisserais pousser une longue barbe,
Jamais je ne me laverais ni les pieds ni les mains.