Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 1.djvu/20

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seau, Chateaubriand, George Sand, Victor Hugo, est un instrument assez souple, assez sonore, assez complet pour prendre tous les tons, pour rendre limites les nuances d’un idiome étranger, surtout de l’italien avec lequel elle a tant d’affinités d’origine. Aussi n’ai-je pas hésité à traduire Roland furieux après tant d’autres. Ai-je réussi à faire mieux que mes devanciers ? Il ne m’appartient pas d’en juger. Ce que je puis dire, c’est que je me suis efforcé de mieux faire. En tout cas, la façon si bienveillante avec laquelle le public a accueilli mes traductions de la Divine Comédie et du Décaméron, me fait espérer qu’il me tiendra compte, cette fois encore, des efforts que j’ai faits pour lui offrir, dans toute sa vérité, un des chefs-d’œuvre et, suivant quelques-uns, parmi lesquels Voltaire, le chef-d’œuvre de la poésie italienne.

Francisque REYNARD.

Paris, 30 octobre 1879