Page:L’Arioste - Roland furieux, trad. Reynard, 1880, volume 1.djvu/21

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CHANT PREMIER


Argument. — Angélique, s’étant enfuie de la tente du duc de Bavière, rencontre Renaud qui est à la recherche de son cheval. Elle fuit de tout son pouvoir cet amant qu’elle hait, et trouve sur la rive d’un fleuve le païen Ferragus. Renaud, pour savoir à qui appartiendra Angélique, en vient aux mains avec le Sarrasin ; mais les deux rivaux s’étant aperçus de la disparition de la donzelle, cessent leur combat. — Pendant que Ferragus s’efforce de ravoir son casque qu’il a laissé tomber dans le fleuve, Angélique rencontre par hasard Sacripant qui saisit cette occasion pour s’emparer du cheval de Renaud. Celui-ci survient en menaçant.



Je chante les dames, les chevaliers, les armes, les amours, les courtoisies, les audacieuses entreprises qui furent au temps où les Maures passèrent la mer d’Afrique et firent tant de ravages en France, suivant la colère et les juvéniles fureurs d’Agramant leur roi, qui s’était vanté de