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Le Martyrologe ou Nécrologe de Saint-Pierre de Rennes n’est pas tout à fait d’accord avec celui de Saint-Georges sur le jour du décès : il indique le 3 mars : « V. Nonas Martii, — obiit Adda Sancti Georgii Redonensis abbatissa. » — C’est aussi le 3 mars que marque le Martyrologe du Ronceray.

La Chronique de Rhuys donne l’année, sans préciser le jour : « MLXVII. — Adela abbatissa, Conani ducis amita, moritur. »[1]

Les armoiries n’étaient pas encore en usage au xie siècle. Le sceau de Saint-Georges, que j’ai décrit dans les Prolégomènes, et dont la planche I reproduit une empreinte, n’en offre aucune trace. On ne connaît pas de blason authentique avant la fin du xiie siècle.

C’est donc par anticipation qu’il convient d’attribuer à Adelle les armes que la Maison de Bretagne adopta plus tard, et qui ne paraissent sur les sceaux et ne sont blasonnées nulle part avant le xiiie siècle.

Ainsi, Adelle de Bretagne, dans la série des abbesses, portera pour armoiries : d’hermines plein, c’est-à-dire d’argent semé d’hermines de sable.

II.

HODIERNE de Dinan succéda à Adelle de Bretagne, en 1067. « Elle était, dit Albert-le-Grand, sœur de Hamon, vicomte de Dinan. » Par conséquent, Junkeneus, archevêque de Dol, Ruellan ou Rivallon, tige de la Maison de Combourg,

  1. En 1657, le 5 avril, en inhumant, au Chapitre de l’abbaye, une religieuse de Saint-Georges, sœur Louise Ferron, dame de la Villandon, on retrouva la tombe et le cercueil en pierre de grain de la princesse Adelle, première abbesse du monastère. Procès-verbal fut dressé de l’ouverture et de l’état du cercueil et des restes qu’il contenait. (Nécrologe de Saint-Georges, de 1523 à 1789.)