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avec l’abbé de Saint-Melaine, Mathurin Le Lionnais ; elle lui disputait la préséance dans les cérémonies et les processions publiques et autres assemblées solennelles. Il fallut l’intervention du pape Nicolas V et du duc de Bretagne pour assoupir et terminer cet étrange différend. Une transaction passée à Châteaubriant le 28 mars 1454, conforme aux prescriptions de la Bulle de Nicolas V, fulminée en 1453, régla et confirma les droits et prérogatives de l’abbaye de Saint-Melaine.

Sous l’administration de Perrine du Feu, il y eut plusieurs fondations faites à l’église abbatiale : entre autres, la chapellenie de Saint-Yves, établie par missire Georges Fauvel, recteur de Saint-Pierre en Saint-Georges, en date du 15 mars 1448 ; la chapellenie de Saint-Antoine, fondée vers 1449 par Marguerite de Pouez, prieure de Tinténiac.

La chapellenie du Crucifix, dans l’église abbatiale de Saint-Georges, fut une des fondations de l’abbesse Perrine du Feu ; elle fut érigée en 1153.

Les Obituaires du monastère mettent la mort de Perrine du Feu en 1461, bien que d’autres documents la fassent vivre jusqu’au 22 février 1471.

Armes : « de gueules à trois poignards d’argent, posés en bande, la pointe en bas. »

XXVI.

OLIVE de Quélen. — Après la mort de Perrine du Feu, dès 1461, une élection précipitée et entachée d’intrigues plaça sur le siège abbatial Elizabeth Piédeloup. Mais Olive de Quélen, qui avait réuni dans la communauté un plus grand nombre de suffrages, et que soutenait la faveur du duc François il, ne renonça pas à ses droits, bien que son adversaire fût parvenue à se faire maintenir en possession par lettres du Conseil, enregistrées à la chancellerie en juin 1462.