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Des 600 livres accordées par le même duc Jean V, l’abbaye n’avait encore touché que 220 livres en 1458. Un mandement du 13 février de cette année, signé du duc François II, prescrit de compter aux religieuses le reste de la somme qui leur était due, soit 380 livres. Mais il n’existe aucune trace de Fexéention des ordres du duC.

Des lettres patentes de la duchesse Anne, données le 12 septembre 1491, résument assez complètement les charges qu’avait eues À porter et les dommages qu’avait subis, À son grand détriment, L’abbaye dont la duchesse se déclare la protectrice. Que n’avait-elle pas sacrifié aux besoins de l’État, pendant que la duchesse avait « à soutenir généralement et universellement, par tout son duché, la guerre contre ses ennemis et aversaires les Français, pour résister à leur mauvaise et damnable querelle ? »

Il avait fallu pour la défense de Rennes, en particulier, prendre et employer à fortifier la ville une partie considérable des domaines et héritages propres du « moustier Saint-George ; » faire abattre et démolir maisons appartenant aux religieuses, fuyes et Colombiers, pressoirs à ban ; raser et détruire bois anciens et autres bois, vignes, murailles, vergers, prés, etc. ; les priver par conséquent de nombreux revenus et droits utiles, comme ventes et octrises, tournages, montages et autre ferme droit de leur juridiction. De plus, ajoute la duchesse, « comme il nous a convenu prendre par manière d’emprunt de pluseurs nos féaux sujets pluseurs sommes de finances… avons pris d’elles leurs croix, crosses, calices, vaisselle d’argent à grand valeur et estimacion, quelles sommes d’or et d’argent monnoyé et a monnoyer avons fait sommer, nombrer et estimer… »

La duchesse évalue a a mille cinq cents écus d’or n la somme qu’elle doit « à clair » à ses dites « orateures, l’abbrsse et le couvent du moustier Saint-George, » et pour en