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Page:La Curne - Dictionnaire historique - 1875 - Tome 01.djvu/130

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ADJUTOIRE. Vie de S" Marie Égypt. Vies des SS. MS. de Sorb. cUilï. LXi, col. 36. .DJUToYnE. Triom. de Pétrarque, Irad^du Baron d’Oppède, fol. li, R». • Ajlctoire. Rom. de Rou, MS. p. 18^1. Adjuvaiice ^1), stibst. fém. Aide, assistance. (Voy. AiD.*>cE ci-après.) le Duc luy requeroit Consort, secours el aUjuvance. Vigil. de Cliarlos YII. Part. II. p. i. Ailiuallei’, verbe. Appeler en justice. Nous ferons oliserver, pour l’intelligence de ce mot, que inall en Aiii^lois, en Flamand mael, signitioit assemblée, parlemcnl. d’uù iinilliix ou ntallii»! em- ployé dans la ha.-^se l;ilinil(’ pour (l(’siL;ner si)éciale- meht ces assemblées i;éuérales de la nation, convo- quées par nos Mois, et dans lesciuelles on disculoit les intérêts de l’Etat, ceux même des particuliers, lorsqu’il s’auissoit de causes importantes. Si l’on administroit la justice dans ces assemblées j;éné- ralcs, .1 (//;;«//(’;• composé de la préposition ad et du verbe mallare, a pu passer de l’acception pio[iie assembler, ;i la siiiuification d’appeler en justice. (Voy, Borel, Dict. ’i'". add. Junius, étym.Ani;l. — D. Carp. suppl. (Iloss. de Du C. au mot Malleare ’2, etc. — Eckard, loi Sali(iue, T. 1, note (c), etc.) Admenteuîince, siibsl. fém. Terme de procé- dure. Dans la coutume de Ilaynault, faire rtrfwit’H/t’HaHfc d’une requête, c’est peut-être persister aux fins d’une requèti’, en maintenir les conclusions, les affirmer. ■< Uuand le demandeur se sera présenté au « jour servant, et que le deffendeur sera en faute " de comparoir, sera prolesté contre luy pour ledit " deffaut : et à la journée ensuivante ledit dcman- " deur reiiuerera que pour 1^ proffit dudit delfaut, « il soit admis en sa demande et aux despens ; et si « lors ledit delTendeur est encore en faute de venir " en cause, sera prins àsuspenser jusques à la jour- « née suivante: à laquelle sur admentenaiice que " fera ledit denmndeur de sa dite requeste de con- " tumace, il y sera admis. » (Nouv. Coût. nén. T. II, p. 113, col. 1. — Yoy. Ibid, p. 111 et 115, col. 2.) Adniinicule, siibst. masc. Appui, aide. Du latin ailminiculum. (Voy. Oudin, Dict.) Ce mot subsiste encore comme terme de prali(|ue dans la signilication particulière de moyen ; ce (jui aide ù faire une preuve dans une affaire civile ou cri- minelle. Adniinistrateresse, &uh&t. fém. Administra- trice. Dans une signification particulière, Curatrice ; celle qui administre les biens d’un mineur éman- cipé. " Katlierine étoit légitime tuteresse et admi- > nislrancsse de Mariou sa fille. » ^Trés. des Cbart. licg . Itir». Lett. de I37;i; « La femme qui est batiste (2), " adiiiDiisIrarrfssc ou tutrice de ses enfans, quand « elle se marie ne perd point laditte balislerie, » administralion ou tutelle de ses eufans. » ^Cout. de Bourg, au Coul. gén. T. I, p. 8il. — Voy. Au.mi- NisTKATio.N ci-après.) VARIANTES : ADMl.NISTUATERESSE. Coût. gén. T. I, p. 8il. .Vu.Mi.NisTRAnnKssE. Trés. des Chart. Reg. U)5, Lett. de 1373. AdministraU’iir, subst. masc. Celui ((ui sert. F.ii latin milustrator. De là l’expression adminis- traWiirs de cliemins, pour désigner les travailleurs dont on se sert dans une armée pour aplanir les cbcmins : « si estoycnt abbalcursde bois, fossoyeurs » cl aihiiiiiistraleurs de cbcmins moult smigneux, « eu celle forest d’Ardenne à abbalre bois iledans " les lieux où on u’avoitonwiuespassé ne conversé. » (l’roissart, Vol. HI, p. 327. — Voy. Ahmimstiieh ci- apiès, pris dans le sens de servir.) Administration, SîW)S/. fé)ti. Curalcllc. Intcr- vculiou. (.iiuseulement. On a (lit admnùsli’aliiDL pour Curatelle, eu parti- cularisant l’aeccplion générale et subsistante de ce mot. « La femme qui est batiste, «dmiiiislrarresse ». ou tutrice de ses eufans, (luand elle se marie ne « perd point laditte balistcrie, administralion ou « tutelle de ses enfans. » (Coût, de liourg. au Coût, gén. T. 1, page 841. — Voyez An.MiMsriiATKiiKssi; ci- dessus.) Toute administration donne à celui qui en est chargé le droit d’intervenir dans toutes les allaires (jui y sont relatives. De là ce mot pris dans le sens d’inteivenlion, consentement. >> Les enfans masles " d’une femme de servile condition , ne peuvent « prendre, avoir ou porter couronne ou tonsure .1 clérical 3 , f,an&admiHislration, congé ou licence " du Seigneur dont ils sont serfs. « (Coût, de Meaux au Coul. gén. T. I, p. 80. — Voy. Aujiinis- TiiiiMENT ci-après.) Adniinistrenicnt, subst. masc. Adminislra- lion, gouvernement. Médiation, négociation. Action de fournir. Le piemier sens paroit être le sens propre de ce mot formé du verbe Admimstreu ci-après. « (4) Il fut " abbés cl jus (r.; al)bés. Abbés el Abbés uns sols « noms est; mais en l’un de ces dous abbez n’en at " mais ke les soles paroles de cest nom. Uns offices « est, mais cbailif mi ; cum sunl dcssemblant li mi- « nistre et cum est altres li uns amiiiishrmens ke li " altres. » (S’ Bern. Serm. fr. mss. p. 314.) (1) C’est un mot savant fait avec les yeux, tandis que /li(/a(ice a été fait avec l’oreille par les Romans, (x. k.) - (2> Il vaiidrait mieux bailtiulrc et haillislrerie : voir l)u C. au mot Ilajulus, .i. (N. ic.) - (3) Clérical n’a pas de femiiun, parce qu il était (le la famille de fc;rand. qui restait invariable, venant tlun adjectif latin de la 2« classe. (N. E.) - (l) Trailiichon : « Il y eut abbé et abbé. Abbé et abbé, ce n’est qu’un seul nom: mais dans l’un de ces abbés, il n’y eut que les seules paroles de ce nom. Ce n’est qu’un office, et c’est peu de chose à mon avis : ainsi dillérenl entre eu. les serviteurs, l’un adnunistre d’une manière et Tautre d’une autre. » (n. e.) - (.5) auprès, mot explétif. (N. e.)