Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 4.djvu/320

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Mais qui sait si cet homme a dit la vérité ?

L’olive


La nourrice, avec qui j’avais tout concerté,
Est encore en ces lieux ; elle peut vous le dire.

Madame Bouvillon
.


J’en crois ce que pour lui la nature m’inspire.

Le Destin


Mais il faut vous panser : où vous a-t-on blessé ?

L’olive


Mon ami, j’ai le cœur d’outre en outre percé.

La rancune


Je ne vois point de sang en nul endroit.

L’olive


N’importe !

La rancune


Il n’est point blessé.

Le Destin


Non ?

La rancune


Non, le diable m’emporte !

L’olive


Est-il vrai ?

La rancune


Chose sûre.

L’olive


Il faut donc que la peur
M’ait fait tourner la tête en me frappant au cœur.

La rancune

Juste.

{{Personnage|Isabe