Page:La Gaudriole de 1860, 1861.djvu/313

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Ta tête alors n’avait pas de couronne,
Mais elle avait encore des cheveux.

Ô charmante Clara,
Professeur de polka,
J’aime mieux les ébats
Et les leçons que tu n’affiches pas.
Depuis dix ans, comment, sur cette foule,
As-tu gardé ton prestige enchanteur ?
C’est que toujours la fontaine qui coule
De tes attraits entretient la fraîcheur !

Coule, coule toujours,
Fontaine des amours :
Qui sait si quelque jour
Je n’irai pas y puiser à mon tour ?
Oui, tu vivras autant que la Chaumière,
Oui, sur l’airain ton nom se gravera ;
On a bien fait la fontaine Molière,
Je te promets la fontaine Clara !

En voyant ces beaux yeux,
Ce sourire amoureux,
Et cette taille-là,
Qui ne dirait : « La reine, la voilà ! »
Ah ! que ne puis-je, en nue folle orgie,
Réunissant vos quatre déités,
Vous décerner, comme à l’Académie,
Des prix Monthyon de toutes qualités.