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deviennent aussi grandes que des roses, et sont charmantes au printemps.

Le sapin et le cyprès sont les arbres les plus communs dans les bois et les forêts de toutes ces îles. On en construit les maisons et les vaisseaux ; on en fait des cabinets, des coffres, des boîtes et des cuves : les branches servent de bois de chauffage. D’ailleurs, comme tous les chemins sont bordés de ces arbres, et qu’on en plante dans les lieux sablonneux dont on n’a pas d’autre avantage à tirer, le peuple en ramasse soigneusement les feuilles avec la double utilité de tenir les chemins fort nets, et d’avoir abondamment de quoi se chauffer. Il n’est permis à personne de couper aucun sapin ni aucun cyprès sans la permission du magistrat ; et ceux-mêmes à qui elle est accordée doivent toujours en replanter de jeunes à la place.

Le bambou est très-commun au Japon, et d’un aussi grand usage que dans toutes les Indes.

Le finoki et le suggi sont deux sortes de cyprès, dont le bois, quoique léger et blanchâtre, est d’une si bonne substance, qu’il ne prend jamais l’eau. La cour a quelquefois défendu d’en couper ; mais cet ordre est mal observé dans les provinces éloignées. Le ksamaki, c’est-à-dire, le maki puant, le ssinoki, espèce de chêne, et l’isunoki, ou l’arbre de fer, qui tire ce nom de la dureté extraordinaire de son bois, sont des arbres très-communs, dont la plupart des maisons sont bâties. Le fatznoki, autre