Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 12.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Français.
Kourile.
Aigle, Sourgour.
Perdrix, Niepoue.
Corneille, Paskour.
Pie, Kakouk.
Hirondelle, Kouiakana.
Alouette, Rikintchir.
Coucou, Kakkok.
Bécasse, Petoroi.
Aune, As.
Sorbier, Koksouneni.
Pin, Pakseptui.
Genévrier, Pachkouratchkoumamai.
Manger, Ikama.
Boire, Kpekreigioua.
Dormir, Kmokonrov.
Parler, Kitokrosiva.

Ce peu de mots suffit pour donner matière aux recherches des philologues, ou philosophes grammairiens. On voit du premier coup d’œil que la langue des Kouriles est la plus originale des trois qu’on a mises en parallèle. Ses monosyllabes dénotent pour ainsi dire les premiers cris de la nature, ou les premiers accens de la voix humaine qui s’essaie et prélude à l’articulation par de simples accens. Presque tous les mots de cette langue sont sonores. Plusieurs commencent et finissent par des voyelles. Quelques-uns ont une origine très-significative. Rien de plus analogue au bruit de la foudre que la syllabe oum. Rien n’est plus expressif, pour désigner un père, que le mot mitchi, qui montre la voie ou l’instrument de la paternité. Les Kouriles appellent un enfant poumpou,