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Il répondit naturellement que depuis un mois il les avait enfermés dans une caisse, avec de l’eau-de-vie, des pipes et du tabac, et qu’il les avait fait enterrer. Il était temps, ajouta-t-il, d’oublier les ressentimens passés ; et les petites commodités qu’il avait fait enterrer avec les Hollandais étaient un témoignage du respect qu’il portait aux morts. Au reste, le cabochir lui fit voir dans une de ses cours les mâchoires des Hollandais suspendues aux branches d’un arbre. C’était encore un trophée qui lui restait.

Le but du voyage de Smith avait été de lever les plans de tous les forts et les établissement anglais dans la Guinée. Il exécuta ce dessein avec beaucoup de peine.

Il débarqua le samedi 20 août 1746, à bord de la Bonite, commandée par le capitaine Livingstone, avec le sieur Walter-Charles, gouverneur de Sierra -Leone. On passa le tropique le 14 de septembre. Smith y observa plusieurs oiseaux blanchâtres, qui n’ont pour queue qu’une longue plume. Ils s’élèvent fort haut dans leur vol. Ce sont des paille-en-queue. Les matelots leur ont donné le nom d’oiseaux du tropique, parce qu’on ne les voit que sous la zone torride, entre les tropiques.

Le 4 de février 1727, on jeta l’ancre à cinq milles à l’ouest d’Axim. Ce château des Hollandais, sur la côte d’Or, est une petite fortification triangulaire, montée de onze pièces de canon. Les Nègres ont une ville fort peuplée