Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/11

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les premières années de ma vie,

Au reste, mon cher ami, j’espère que vous me passerez le stile en faveur de la naïveté : je ne fus jamais Auteur, de plus, j’écris à un Militaire, voilà, je pense, d’assez bonnes excuses : des faits, de la vivacité, c’est tout ce que vous êtes en droit d’attendre de moi. Mais, me dira-t’on, tout le monde n’est pas si aisé à satisfaire ; eh bien, voici ma réponse : Que ce monde-là ne me lise point, je me passerai tout aussi aisément de son suffrage, que de ses bâillemens & de sa critique : & j’en serai amplement dédommagé par la certitude physique & morale que j’ai, d’être lû, commenté, approuvé, décrié, louangé par mes chers confreres les Abbés, illustres inutiles, directeurs éternels des ruelles ; de même que par toutes les aimables consciences qu’ils dirigent, qui se déchaînent sans cesse contre les petites Bro-