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AU


CARDINAL


DUC


DE RICHELIEU


MONSEIGNEUR,



es peuples qui ont adoré le Soleil allumoient du feu ſur ſes Autels, ne trouvant rien dans la Nature de plus digne de lui être offert, encore que ce fût une bien petite lumiere qu’ils faiſoient paroitre devant celle de ce grand Aſtre. Je prends la hardieſſe de les imi ter en vous préſentant ce Traite dé la Vertu de Payens, quoiqu'elle n'ait rien de comparable aux Vertus Chrétiennes, & plus qu’Héroïques de vôtre Eminence. Mais je la ſupplle très humblement de conſidérer, que s'il faut ſeulement expoſer à ſa vuë ce qui ſemble proportionné a ſon mérite, il y aura fort peu de vœux qu’elle ne rejette, & les hommes de ma condition ou pour le moins de ma portée quelque zèle qu'ils aient, ne trouveront jamais le moien d’âtre re-