Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/167

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quatre-vingts lieues dans l’ouest-sud-ouest du cap de Horn, ou 10 degrés à l’ouest du méridien de la sortie du détroit, et par 57° de latitude méridionale.

On ne doute pas que, si le temps favorise M. de la Pérouse, il ne donne quelques jours à une vérification qui sera utile pour détruire sans retour une erreur géographique. Cook, en 1769, et Furneaux, en 1775, ont fait des routes qui, si ces terres existaient à la place que les géographes leur assignent, auraient mis ces navigateurs à portée, sinon de les voir, du moins d’apercevoir quelque signe, quelque indice de terre ; et on sait que ni l’un ni l’autre n’en aperçut aucun.

24. Terre de Théodore Gérard. Théodore Gérard, un des premiers navigateurs hollandais qui ayent fait un voyage dans le grand océan, fut poussé, en 1599, par une tempête, jusqu’à 64 degrés de latitude sud, où il découvrit une terre montagneuse couverte de neige, dont l’aspect lui parut le même que celui de la Norwege[1] : on l’a placée à 16 degrés à l’ouest du méridien du cap Horn.

25. Terres qu’on dit avoir été vues par les Espagnols en 1714.

Pour prouver l’existence et fixer à peu près la position de ces terres, on s’appuiera du rapport suivant, tiré d’un

  1. Dalrymple's Historical Collect. of voyages and discoveries, London, 1770, in-4o ; tome premier, page 94