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sierra) de Santa Lucia. C’est une vaste baie, assez semblable à celle de Cadix : on y mouille sur quatre, six et huit brasses d’eau, selon qu’on laisse tomber l’ancre plus près ou plus loin de la côte : le fond y est de sable fin, et la tenue très-bonne.

Quelques années se passèrent sans que l’Espagne s’occupât de faire poursuivre les découvertes au nord. L’entrée et les courses successives de plusieurs vaisseaux anglais dans le grand océan, réveillèrent enfin son attention ; et en 1775, le vice-roi du Mexique, don Antonio-Maria Bucarelli, ordonna une expédition pour continuer la reconnaissance des côtes du nord-ouest de l’Amérique, jusqu’au 65e degré.

On employa trois petits bâtimens dans cette entreprise, qui fut confiée à don Juan de Ayala. M. Daines Barrington a traduit en anglais, et a fait imprimer dans ses miscellanies (London, 1781, in-4o) le journal de don Francisco-Antonio Maurelle, pilote du second bâtiment commandé par don J.F. de la Bodega : c’est de la traduction de M Barrington, qu’on a tiré l’extrait qu’on va donner du voyage des Espagnols.

Ils firent voile du port de San-Blas[1], le 17 mars 1775 : ils furent contrariés dans les premiers temps de leur navigation ; et le 21 mai, après avoir pris les avis des principaux officiers de la petite flotte, il fut décidé qu’on

  1. Côte de la nouvelle Galice, province du Mexique, à l'entrée de la mer Vermeille.