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Que de fois, dans cette retraite,
N'ai-je pas moi-même oublié,
Dans les douceurs de l'amitié,
Les mauvais jours de la tempête !
Que cette ode vive et légère
Se hâte vers toi d'accourir,
Et t'apporte mon souvenir,
Par delà la mer étrangère !
En te l'offrant, je ne propose
À mon cœur que ce qu'il te doit,
Comme autour d'un beau marbre on voit
S'enlacer parfois une rose !