Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/189

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Quelques pas plus loin une jeune fille accourut et cria :

― Ah ! Seigneurs, pour Dieu retournez si vous pouvez, car vous allez à la mort ! Retournez, retournez, avant qu’on ne vous surprenne ici !

― Je ne retourne jamais sur mes pas, répondit tranquillement Galaad.

Mais la troisième rencontre qu’ils firent fut d’une autre sorte : ce fut celle d’une dizaine de cavaliers qui dévalaient au galop la grand’rue du château en criant : « Rendez-vous ! » Les trois compagnons, bien qu’à pied, acceptent le combat. En un instant Perceval et Galaad jettent chacun un des cavaliers à terre, prennent leurs chevaux, et courent sus aux autres. Ils ont bientôt un cheval à donner à Bohort, et les assaillants, se voyant si rudement malmenés, tournent bride. Les autres les poursuivent, s’engouffrent derrière eux dans la forteresse principale, pénètrent jusqu’à la grand’salle. Elle était pleine de chevaliers et de sergents qui s’armaient,