Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/209

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naires, ils avaient été de nouveau séparés ; ils ne devaient plus se revoir.

C’était au temps de Pâques, en la douce saison où toute verdure verdoie et où s’élève dans les bois la chanson diverse des oiseaux ; la joie et l’espérance emplissent le monde : elles entraient aussi au cœur de Lancelot. Souvent il répétait le souhait ardent d’entrevoir quelque chose du Saint Graal ; un jour vint enfin où il fut exaucé.

Vers minuit sa barque s’arrêta tout à coup le long d’un perron qui descendait jusque dans l’eau ; en haut des degrés s’ouvrait une porte et, derrière, la masse sombre d’un grand château montait dans le ciel.

Lancelot gravit les marches, vient à la porte : mais voici que deux lions, couchés dans l’ombre, se dressent à son approche. Il tire l’épée et pense à se défendre, quand une main de feu paraît dans l’air et lui frappe le bras si rudement qu’il lâche son épée. En même