Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ils lui pardonnèrent volontiers, et aussitôt il goûta l’apaisement de la mort.

Ceux de la cité tenaient conseil en grande perplexité. Mais un inconnu leur suggéra l’idée d’élire pour roi le plus jeune des trois chevaliers. Ils prirent donc Galaad et, qu’il le voulût ou non, lui mirent la couronne en tête. Devenu seigneur de la terre, Galaad fit faire au Palais une arche d’or et de pierres précieuses, qui abritait la Table et le Saint Graal. Chaque jour avec ses compagnons, il y venait prier.

Un an jour pour jour après le couronnement de Galaad, les trois chevaliers, en arrivant devant l’arche, y virent une apparition. Le bienheureux évêque Josèphe était là, entouré d’anges en si grand nombre qu’on eût dit Jésus-Christ en personne. De nouveau l’office merveilleux se déroula avec ses pompes paradisiaques, célébré par un Esprit, servi par des Esprits. Mais quand vint le moment le plus sacré, l’évêque, se tournant vers Galaad, lui dit :