Page:La Révolution surréaliste, n03, 1925.djvu/7

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exemple ! s’appeler Werther et s’occuper de technique picturale ! Ah ça c’est un peu fort, vous vous appelez Werther et vous vous mêlez decela! »

Raymond Queneau :

Je suis à Londres, dans une des rues les plus misérables de la ville. Je marche rapidement en me demandant comment se dit urinoir en slang. Je passe devant une gare qui me paraît être avec évidence celle de Brompton Road. Dans la rue, une femme chante en français : C’est jeune. Je traverse ensuite un pont sur la Tamise, devenue excessivement petite et sur laquelle cependant naviguent quantité de navires d’un très fort tonnage. Des marins martiniquais hissent une barquesur le pont. L’animation est extraordinaire. Je me trouve alors, avec trois amis, J. B.P., L. P. et V.T. Cedernier prétendant n’être pas encore assez « à sec » donne à chacun de nous un billet de cinq francs et une pièce de cinq centimes Nous passonsdevant un magasin où sont exposées des antiquités orientales et des fétiches nègres. J. B. P. fait des passes magnétiques devant la Wtrineen disant : «Il n’y a pas dépoquetertiaire. » Nous nous trouvons ensuite à la foire des Batignolles qui est d’ailleurs avenue de Clichy. Nous voulons entrer dans un musée anatomique, mais nous ne pouvons rien voir tant la foule est grande. Je veux acheter des bonbons, mais ce que je prenais pour des pastilles d’eucalyptus ce sont des cristaux d’un métal récemment découvert. A ce moment, P. me reproche de ne plus lui écrire ; et, aussitôt, je me trouve seul dans une rue, où l’embarras des voitures est considérable. La foule crie : « Ce sont les curés qui encombrent les rues. » Cependant, je n’en vois aucun. J’essaie en vain de traverser; une femme me prend le bras et me dit : « Matrice,liypercomplexe.» Jacques-André Boiîfard ;

Nous roulons L. A., M. M. et moi ; bicvclette vers le château du Marquisde Sade. Bientôt nous quittons la route pour suivre une voie de chemin de 1er. Les railsdeviennentde bois et très largessi bien que maintenant nous roulons dessus. Un écart inusité que je n’avais pas aperçu entre deux rails nie précipite dans un trou à côté de la voie. Tandis que mes amis poursuivent leur chemin et que j’essayede me hisser hors de l’eau où je suis plongé jusqu’à mi-corps, je me trouve dans un appartement du château, devant une ai moire, à côte Je ia fidèle domestique du marquis de Satie qui est mon oncle, choisissant dans un cothet des montres et îles iabaticies lui avant appartenu. Château(lescroyants.

l’an!Klcc.