Page:La Révolution surréaliste, n07, 1926.djvu/18

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i6 POEMES avant le grand départ comme l’on dit Me voici tout habillé enfin avec une casquette et un grand foulard autour du cou les mains rouges et la gueule en avant Me voici comme un grand lâche un incendie ou bien une belle catastrophe ces autres que j’oublie Comme ils étaient déjà morts pâles et crachant ce qu’ils appellentleur âme je renifle moi pendant ce temps-là SCÈNE RITUELLE fcoiwelle-Bi elugne qui oublie tout et qui sait encore tout de même que les autres dans le fond derrière derrière les forêts et toute la campagne au milieu de leur ville qui bouge comme une toupie les autres les amis ont le mal de terre et ils sont là qui attendent on se sait quoi avec mon nez en coupe-vent l’odeur du sel et l’odeur du charbon Encore trois jours et voici la mer que je vais toucher avec mes pieds de coton et puis il y aura là-bas plus loin derrière un morceau de verre qui deviendra un fil de verre ou un nuage