Page:La Revue blanche, t12, 1897.djvu/383

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On est frappé en examinant ses statuts de leur similitude avec ceux de la Fédération de 1871. Cette Société a été cependant plus loin encore lorsqu’elle créa la section des objets d’art qui permet au talent de se manifester sous toutes les formes et de nous donner des chefs-d’œuvre du plus simple des objets.

M. Georges Pilotell
directeur des Beaux-Arts et commissaire spécial de la Commune

Je vous envoie mon portrait de Maroteau, peut-être le seul libertaire de la Commune (et le plus calomnié, par conséquent).


MAROTEAU
Je suis désolé de ne pouvoir vous envoyer les notes que vous voulez bien me demander sur la Commune, mais depuis un mois je n’ai pas une minute à moi.

Et puis j’avoue que j’aurais peut-être été trop sévère pour nos anciens amis. Je ne parle pas des égorgés, quoique la mort ne soit pas une excuse ; mais de ces sectaires à vue étroite, à désirs bas, ambitieux médiocres, prêts à se contenter de l’os qu’on leur jette à ronger ; meneurs, politiciens et traîtres.

Maintenant c’est autre chose qui se dessine. L’évolution libertaire, en ce xixe siècle d’autoritarisme absolu, s’affirme superbe et philosophiquement, et artistiquement.

Je n’ai qu’un espoir, c’est que les fautes de la Commune serviront aux futurs démolisseurs.

Londres