Page:La Saga de Gunnlaug Langue de Serpent, trad. Wagner, 1899.djvu/99

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sition : Nous prendrons la mer, nous deux, l’été prochain, et nous irons nous battre en duel en Norvège ; là nos parents ne nous en empêcheront plus. » Gunnlaug répondit : « Tu parles comme le plus brave des hommes ; j’accepte ta proposition ; en attendant, Hrafn, je t’offre ici chez nous l’hospitalité telle que tu peux la souhaiter. » « Ton offre me plaît beaucoup, » répondit Hrafn ; « mais cette fois-ci nous devons retourner sans retard. » Sur ces mots, ils se quittèrent. De part et d’autre les parents étaient vivement affligés de cet arrangement, mais ils ne pouvaient rien faire à cause de la violence de tempérament des deux adversaires. Du reste, il devait en être comme le voulait la destinée.