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VUES MORALES SUR L’ÉDUCATION.
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Tous les systèmes ont été tour-à-tour essayés sur l’éducation ; toutes les théories successivement épuisées, et après s’étre traîné dans un long et pénible enchaînement d’erreurs, notre siècle a dû en revenir à cette vérité proclamée par tous les siècles, qu’il n’y a d’éducation solide et vraie que celle qui est inspirée par les croyances, dirigée par une sage morale, vivifiée par la vertu !

C’est cette éducation, large dans ses bases, solide et inébranlable dans ses fondements, forte de principes, féconde dans ses conséquences, immense dans ses résultats, qui fait de l’enfant un homme, c’est-à-dire un être intellectuel et moral, sociable et religieux. C’est cette vaste éducation qui embrasse tout l’homme, qui le forme tout entier, qui développe son intelligence par une sage progression d’idées heureusement calculée ; combinée avec habileté et prudence, qui forme le cœur en proportionnant à l’activité, au développement, à la variété de ses désirs, l’aliment pur et solide qu’on lui présente ; qui forme la volonté en offrant à sa puissante énergie un but qui puisse la satisfaire ; qui règle l’esprit et lui apprenne à concourir au bien-être de la société dont il est membre.