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déterminent nullement la dernière. M. De Lorgeril nous semble bien loin de l’originalité de son premier ouvrage, quoique sa forme poétique soit plus étudiée aujourd’hui, Géoffroy offrirait peut-être un intérêt véritable dans ses moments dramatiques, s’il était écrit moins faiblement ; et, en ceci, nous estimons beaucoup plus Carloné, quoique ce récit ne se présente que comme une copie fidèle du Pascal Bruno de M. A. Dumas, quelles que soient les dénégations de l’auteur. Quant à la Promesse du Maure, cette rapide esquisse d’un conte oriental, comme le dit négligemment M. De Lorgeril, c’est une vive et charmante banalité ; et l’auteur s’est chargé de nous l’apprendre en vers très-spirituels que nos lecteurs liront avec plaisir, attendu que la brièveté est une de leurs principales qualités,


Quoi ! dira-t-on, toujours Grenade,
Toujours l’éternel Alhambra ;
Sérail, danse, portique, arcade,
L’inévitable sérénade,
Poison, fantôme et cœtera.


N’est-il pas malheureux que M. de Lorgeril n’ait pas su profiter préalablement des avis qu’il se donne à la fin de son conte ? — Mais il n’y tenait pas le moins du monde.


Qu’importe au fait ? Voici l’histoire
Que me conta don Marcello ;
Puis, il se mit gaîment à boire
Deux verres de Muscatello.
C’était du vin de la montagne,
Bon lecteur, si l’ennui te gagne
Je t’en souhaite de pareil.