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        Puis elle attendit, gémissante,
        Qu’un rayon du ciel vint agir
        Sur sa corolle frémissante,
        Toute prète à s’épanouir.

        Mais, lorsque finit la journée,
        Lorsque le soir fut accouru,
        La pauvre fleur tomba fanée…
        Le rayon n’avait point paru !…

Si ton amour ne luit sur ma vie isolée,
Ô Vierge ! en quelques jours, je m’éteindrai, pareil
À cette fleur étiolée
Qui mourut, faute de soleil !…

N. Mille.


7 octobre 1840.