Page:La Variété, revue littéraire, 1840-1841.djvu/316

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 280 —

Les deux jeunes Filles.


LUCY.


Oh ! qui cause à ton cœur le tourment qui l’oppresse ?
Quel chagrin sur tes traits semble être répandu ?
Quoi, des pleurs dans tes yeux, sur ton front la tristesse !
À ta Lucy, réponds, Anna, que pleures-tu ?


ANNA.


Ma mère…


LUCY.


Ma mère… Oh ! cette mort t’a causé bien des larmes ;
Eh bien ! la peine unit toujours les malheureux.
Anna, pour nos deux cœurs la douleur a des charmes ;
Toutes deux nous souffrons ; oh ! pleurons toutes deux !…