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Oh ! donne à l’avenir un moins triste sourire,
Écoute les doux chants que module ma lyre ;
Ils parlent d’espérance et de paix et d’amour :
Un nuage souvent est l’aube d’un beau jour.

Pourquoi douter du temps ? Pourquoi, par la prière,
Ne pas chercher en Dieu le baume salutaire
Qui, tombant sur ton cœur, engourdisse tes maux
Et te fasse rêver à des jours de repos ?

Vois-tu ce frêle esquif battu par la tempête ?
La vague contre lui lève sa blanche crête,
S’ouvre pour l’engloutir… Mais le flot écumant
S’est calmé tout-à-coup. Oui, sur toi, pauvre enfant,

Le malheur se taira ; sur la feuille posée
Le rayon du matin dissipe la rosée :
Prie, espère et bientôt, ton âme sans douleurs,
Viendra rire et chanter avec ses jeunes sœurs.