Page:La Variété, revue littéraire, 1840-1841.djvu/57

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La plus grande partie des écrivains qui s’occupent de littérature musicale, consacrent leurs articles aux biographies des compositeurs ou à la critique de leurs œuvres. Il y a sans doute dans ces travaux un intérêt profond ; ces études conduisent à juger sagement et sans passion les articles que la critique appelle à son tribunal ; mais si la presse se fait un devoir de faire connaître au public les hommes supérieurs, les favoris de l’inspiration ; si elle s’empresse de joindre ses éloges aux bravos de la foule, pourquoi garde-t-elle un injuste silence sur d’autres membres de la grande famille artistique ? Pourquoi ne la voit-on pas s’empresser de rendre les honneurs qui leur sont dus à ces musiciens laborieux et dévoués qui se livrent à l’enseignement ? Lisez les feuilletons parisien déploieront toute leur éloquence pour louer l’album nouveau ; ils chercheront les phrases les plus louangeuses pour élever jusqu’aux nues le chevalier… qui chante généralement faux. Il est vrai que ce superbe article est l’œuvre de celui qu’il exalte… Mais qu’il