Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tlVRE SECOND. 73

EXEMPLES :

Peb a hini ou péb a unan hon eûz bel,

nous avons eu chacun un.

Viou hillig hoc’h eûz, rôil péb a hini d’é-omp, vous avez deux poêles, dunncz-nous-en chacun une. 7" Mais si la chose est désignée, on em|iloic péb a seulement suivi du substantif.

EXEMPLES :

Péb a aval ho jiézô, 1 KasU d’czhô péb a varc’h, vous aurez chacun une pomme. | envoyez-leur chacxtn un cheval. » Un autre, UNE autre, d’autres se rendent eti breton par eunn ail, des deux genres, pour le singulier, et ré ail, pour le pluriel. exemples :

lien-nez a zô fall, kémérid eunn ail, celui-là est mauvais, prenez-en un autre. P’ho pézû débred houn-nez, hô pézô eunn ail, quand vous aurez mangé celle-là, vous en aurez une autre. Va boulou a zô ré vihun, réd co d’ih Jcdoul ré ail, mes souliers sont trop petits, il faut que j’en aie d’autres. 9’ L’ArTRE se traduit par égilé, pour le masculin, èbén, pour le féminin, ou bien par ann hini ail, pour les deux genres. Les autres, autuli, se rendent par ar ré ail. exemples :

Hé-mañ a zô évid hô prcûr., hag égilé ivid-hoch, celiri-ci est pour votre frère, et l’autre pour vous. Uou-tnañ a rôann d’c-hoc’h j hag ébén a virann évid-oun, Je vous donne celle-ci, et je garde l’autre pour moi. Na rit lîi’d d’ar ré ail ar pez né garrac’h kéd a vé gréad d’é-hoc’h, ne faites pas aux autres ou à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fit. 10° L’un l’autre, l’une l’autre, se traduisent par ann eil égilé, pour le masculin, ann eil ébén, pour le féminin.

exemples :

En em c’hourdrouz a rifoñiann eil égilé, 1 En em gasaad a réeñd ann eil ébén, ils se menacent l’un Vautre. elles se haïssaient l’une l’autre. » L’un et l’autre, l’une et l’autre s’expriment par ann eil hag cgilé, pour le masculin, ann eil hag ébén, pour le féminin. Les uns et les autres, les unes et les autres se rendent par ann eil ré hag ar ré ail, ou bien ar ré-^mañ hag ar ré-hoñt, pour les deux genres.

EXEMPLES :

Ann eil hag égilé a lavar kémcñl-sé, 1 Ann eil hag ébén a zô dimézet, l’un et l’autre le disent. | l’une et l’autre sont mariées. Ann eil ré hag ar ré ail, ou bien ar ré-maû hag ar ré-hoñt a zô mdd, les uns et les autres sont bons.

On exprime assez souvent ces pronoms pluriels par le singulier, et c’est même plus conforme à l’usage. Ainsi l’on peut dire -. ann cil hag égilé a zô mdd, les uns cl les autres sont bons :

’ Quelque, quelques se rendent en breton par bemiàg. Ce pronom s’unit au nom qui le précède, lequel nom est lui-même précédé de l’article indéCni eur, eunn ou eut. EXEMPLES ;

Eur l’^-bcnnàg a wclann ahoñl, 1 Raid eunn drà-bennàg d’in, je vois quelque bateau là-bas. | donnez-moi quelque chose. Quelques et le nom qui le suit, quoiqu’un pluriel en français, se traduisent on breton comme s’ils étaient au singulier.

EXEMPLES :

Kémérid eunn ai’a2-bennâg, 1 Ew xoczen-henn^ç, cm eûz diskarct, prenez quelques pommes. | j’ai abattu quelques arbres. " Lorsque quelque est suivi de qde et d’un verbe, on l’cxpriiue quelquefois par fégcmcñt-bennüy, et quelquefois par péger-bennâg.