Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/104

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^S CftAMMArUE BRETONNE.

Néoa 16 ilén é-béd enn ti. Il n’y avait personne k la maison. Na livirid da 1« zcii ar péz hoc’k eut Ne dites à penonni : ce que vous avez cntdévet, tendu

CUAPIÏRE V.

DU VEltBE.

Je ne ferai puiut d’article particulier sur l’usage des particules a ou e, qui prétèdeul urdinairenieiit les verbes, sur les deux manières d’envisager le verbe, en persnnnel cl en ini|icrsonnel, ni sur les personnes du verbe ; toutes ces matières ont été sufUsammcnt développées dans le cinquième chapitre de la première partie. J’invite le lecteur, avant de passer outre, à relire plusieurs fois ce qu’il contient. Du nombre dans les verbes,

’ Si le verbe est à l’impersonnel, ce qui a toujours lieu lorsque le sujet, nom ou pronom, 

commence la phrase, il ne prend point de nombre, c’est-à-dire que sa terminaison, tant au singulier qu’au pluriel, reste toujours la même. nié a lenn,

je lis.

Va bredr a lenn,

mon frère lit.

C’/totti a lenn,

vous lisez.

H(i c’hoarézed a lenn,

vos sœurs lisent.

" Quoique le sujet soit composé de deux ou i)lusieurs noms ou pronoms réunis par la conjonction ha ou hag (et), quand bien même un de ces noms serait au pluriel, si le verbe est ■ l’impersonnel, il reste toujours au singulier. EXEMPLES :

Va zdd ha va breûr a zô klanv,

mon |)èrc et mon frère sont malades. Choui, hi hag héñ a vézù pinvidik, vous, elle et lui, vous serez riches ? Va tnalez ha va mévcllou a év gwin, ma servante et mes valets froivcnt du vin. ’ Si le verbe est au personnel, ce quia lieu lorsque la phrase commence par un adverbe, une préposition, etc., ou lorsque le régime précède le verbe, ce dernier prend le nombre. EXEMPLES :

ils viendront après dîner.

Warc’hoaz éz aimp é kéar,

demain nous irons en ville.

GoudéUin é teùifit.

Gévier a lèveront,

ils disent des mensonges.

" Si après le sujet, au pluriel, suit un verbe avec une particule négative, le verbe prend le nombre.

EXEMPLES :

Hô pugalé né lélaouont kéd ar péz a lavarann d’ézhô, vos enfants n’écoulent pas ce que je leur dis. Va faolred né garoût kéd ar mur,

mes garçons n’aiment pas la mer.

5° Lorsque deux noms ou pronoms, quoiqu’au singulier, sont précédés l’un et l’autre de la conjonction na ou nag (ni), le verbe qui suit se met au pluriel. EXEMPLES :

Na va mdb, na va merc’h né d-ifit brdz, 1 Na e’houi, na mé né ouzomp kana, ni mon (ils, ni ma fille ne sont grands. | ni vous ni moi ne savons chanter. 6" Lorsque l’on conjugue le verbe, en faisant précéder les temps de l’indicatif, de l’infinitif béza, ÊTBE, alors le verbe prend le nombre. EXEMPLES :

Béza é kanit ré gré, 1 Béza é liviriFit ar wirionez, vous chantez trop fort. | Us diront la vérité. ’ Lorsque l’on conjugue le verbe, en employant du verbe principal l’infinitif seulement, suivi du verbe au. iliaire ober, faire, ce dernier prend le nombre.