Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/107

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LIVRE SECOND. î^l

Daslamm a razeñd ann éd, mavé deûd ar Ils ramasseraient le blé, si la sécheresse 

zéc’kor. était venue.

Des nlodes du verbe.

On a donné une courte analyse des modes, dans la première partie ; on fera bien de la relire, avant de passer aux leçons suivantes. ’ L’impératif français demande que devant les troisièmes personnes, au sinsrnlier et au pluriel. Celte particule ne s’exprime point en breton. Ces deux personnes se forment du radical du verbe, en ajoutant et pour le singulier, et cñt pour le pluriel. EXEMPLES :

Deûet, mar hdr, hùgen deûed àbréd,

qu’il vienne, s’il veut, mais qu’il vienne de bonne heure. Lavareñt pélrd hù deùz vzomm, hag é ve’zô rced d’ézhô, qu’ils disent ce dont ils ont besoin, et on le leur donnera. 2" Quand la particule que commence la phrase en français, et qu’elle exprime exclamation, imprécation, etc., elle se rend, en breton, par la particule ra, et le verbe qui la suit se met au futur.

EXEMPLES ;

Ravarvinn, ma em eus lavarel hèneñt-sé ! 1 Doué ra virô va zAd ! que je meure, si j’ai dit cela ! I que Dieu préserve mon père ! " On emploie en français le subjonctif précédé de la conjonction qce, après le verbe DiuE, à l’impératif ; en breton, la conjonction ne s’exprime point, et le verbe se met à l’infinitif.

EXEMPLES :

Livirid d’ézhan mont, | Lavar d’as prcùrlihan lésc, dites-lui qu’iZ aille. dis à ton petit frère qu’Use taise.

!^" Lorsque la conjonction q[ie est précédée d’un nom ou d’un participe, et suivie d’un 

verbe au présent du subjonctif, cette conjonction se rend, en breton, par é ou éz, et le verbe se met au conditionnel.

EXEMPLES :

C’hoant em eûz é teufé, 1 Souézed ottnn é vé c’at huit, j’ai envie qu’il vienne. | je suis surpris qu’il s’en soit allé, ’ Quand la conjonction que est précédée d’une préposition, et suivie d’un verbe au présent du subjonctif, elle se rend par ma, et le verbe se met au futur. EXEMPLES :

Evil ma hellimp komz out-hañ, 1 /{ kult hép m’ho kwélô, pour que nous puissions lui parler. | allez-vous-en sans qu’il vous voie, t)° Le participe présent, qui, en français, est terminé en a>t, se traduit, en breton, par l’inGnitif précédé de la particule d ou oe’h. EXEMPLES :

Hèñ kaved em eûz 6 striva, 1 Hô gwéled en deûz oc’li en em vriata, je l’ai trouvé écrivant. I il les a vus s’emhrassant. ’ L’infinitif, précédé de la particule ü ou oc’h, est encore employé pour exprimer les temps du verbe français à la troisième personne, lorsqu’ils sont précédés du relatif Qn. EXEMPLES :

£« !• gwaz a wélann ô trouc’ha keâneùd, I Eur vaoues a glévc i5 kana, je vois un homme qui coupe du bois. | il entendait une femme qui chantait. Exercices sur les modes du verbe.

Bézel pé né vézet iét deûd, é leinimb Ou’ii^oit venu ou gu’i7 ne le «oi( pas, nous 

ével kefu, dînerons tout de même.

Ècïii kcvKñd ha ma kiriñt, gant naves- Qu’ils boivent tant qu’ils voudront, pourvinlkét, 

vu qu’ils ne s’enivrent pas.

Ra vezinn kannel, ma né d-eo gwir ann Que je sois ballu, si cela n’est pas vrai ’ 

drd-zcJ

Ra vévù l’a mamm peu c’hoaz ! Que ma mère vive encore longtemps ! 

Livirid d’hô c’hùar 3 en em wiska, Dites à votre soeur qu’elle s’habille. Livirid d’éihi 5 doñd d’am c’havoul goudé, Diles-Iui qu’elle vienne me trouver après