Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/147

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AOT

n’en fait point partie. On remploie aussi pour outil, instrument. Pl. ou. Ti annez ou ti ann annézou, la maison des meubles ou des outils. yen dcûz ked a annézou liaer, il n’a pas de beaux meubles.

Annéza. V. a. Meubler, garnir de meubles. Part. cl. N’em eüz hét péadrâ annéza eunn U,}e n’ai pas de quoi meubler une maison.

Annézeu, s. m. Faiseur ou vendeur de meubles, d’outils, etc. Pl. ien. Mdb ann anncze. r co, c’est le tils du marchand de meubles.

Annézer. Suivant Le Pelletier, il se dit de la crasse des mains rarement lavées ; mais ne confondrait-il pas anndser avec ounézer ?

Annoer. Voyez Ounner.

Anô ou IIa>o, adv. Là En ce lieu-li. On ne l’emploie qu’à former des composés. Voyez Ac’hanô et Énô.

Anoded (de 2 syll., ayi-oucQ, ou a-noned), s. m. Froid. Froidure. Le froid, lorsqu’il saisit le corps de l’homme. De plus, enchifrènement, rhume de cerveau. Anoued am eûz, j’ai froid. AUsé co é Icû hoc h anoued, c’est de là que vient votre enchifrènement. Ce mot est du dialecte de Cornouaille et de celui de ’V^annes. ’V^oyez Riou, Iénikn et Sifern.

A>oiÉDiK(de 3 syll., anoucdikQx a-nouêdik), pour A^ouÉuEK, peu usité, adj. Frileux. Sensible au froid. Anouédig eo, éc’hiz pa vc eûz ar c’hrcslciz, il est frileux, comme s’il était du midi. Ce mot est du dialecte de Cornouaille, delréguier et de celui deVaniics. Voyez RiviDiK.

A.’HODÉDi ou Anodëdein (de 3 syll., an-oué-il, anoué-dein ou a-noué-di, a-noué-dein), v. a. et n. Rendre ou devenir froid. Amasser du froid. De plus, enrhumer, s’enrhumer. Part. et. Ma anouédi a ril, vous me faites froid, vous me rendez froid. Anouédcin a rcot, vous aurez froid, vous vous enrhumerez. Ce mot est du dialecte de Cornouaille et de celui de Vannes. Voyez Kiva, Iéî(aat et Siferni.

Anooéduz (de 3 syllab., anoué-duz ou anoué-duz), adj. Qui rend ou devient froid. Propre à donner du froid. Kémeñl ira liñk zô anouéduz, tout ce qui est poli, uni, donne du froid, est froid. Ann avcl-zé zô anoucduz, ce vent-là est propre à donner du froid. Ce mot est du dialecte de Cornouaille et de celui de Vannes. Voyez Rivez.

Ansaô. Voyez AÑSAV.

Ansav ou AiNsAÔ (de 2 syll., añ-saù), s. m. Aveu. Confession. Reconnaissance. Ce substantif est peu usité aujourd’hui, mais le verbe qui en dérive est fort commun. Grid atm añsav-zé, ha n’ho pczô droug é-bed, faites cet aveu-là, et vous n’aurez aucun mal.

Añsavout, et, par abus, Añsav ou AivsAÔ, v. _ a. Avouer. Confesser. Reconnaître. Part. ansavel. Ansavid ar wiriune :, né c’houlcnneur kén digan-é-hoc’h, avouez la vérité, c’est tout te qu’on vous demande.

Añsel, s. m. Rabot rond. Pl. añseUou. Ant, s. m. Fosse entre deux sillons. Il se dit aussi d’une rigole, d’une tranchée, et même des rides du visage. Pl. añ(ou, et, par abus, añchou (par ch français). Rc zoun eo gréad ann añl (jan-c-hoch, vous avez fait la fosse trop profuniio. Grid eunn añl, évU herzel ouc’hann Idn, faites une tranchée pour arrêter le feu. <iôl(ied co héddi gaftd ann añlou ou añchuu, ^on frontestcouvert de rides. Voy. Tkes&iz. Rocl-EN.

ANTELLA, et, par abus. Añteil. y. a. Tendre un lilet, des lacs, un piège, tant au propre qu’au figuré. Bander une arme. Part. et. Id da añuila lindagnu, évid paka gcdon, allez tendre des pièges pour prendre des lièvres. Añlcl led eo ar u/arck gañt-hañ, il a bandé l’are.

AÑTER. Voyez Hanter.

AÑTÉRA. Voyez Ha-ntéra.

AÑrRüNüz, s. f., par abus pour Taoxùz. Mais il est aussi usité que celui-ci, s’il ne l’est pas davantage. Lendemain, le lendemain. D’ar ziil ez éaz kuid, hag afitronoz é l’islroaz, il partit le dimanche, et le lendemain il s’en retourna. Voyez Trùnôz.

AÑv, s. m. Petit serpent que l’on dit privé de la vue. Pl. Añvou ou aiived.

ASv. Voyez Ha. ñv.

Anvàb, s. f. Stérile. (Vocab. bret. de 882.) De an privatif et de mdb, fils. IL V.

ANVABAD, s. f. Stérilité, (id) H. V.

AÑVESKEN. Voyez IIa. ñvessen.

Anvez. Voyez Annéo.

AÑV0EZ. Voyez Ha. Svoez.

Au. V^jyez IIaô.

A6-A6 !interj. Ilola ! Hé !

AoD. Voyez Aot.

AÔDER. Voyez Haôder.

Aôi. Voyez Uaoi.

AÔLED. Voyez Oaled.

Aon. Voyez Aodn.

Aot ou Aod, s. m. Rivage de la mer. Plage. Bord de l’eau. Pl. aotou (de deux syll., aotou), et, par abus, aochou (par ch français). War ann aod em eûz hé gavet, je l’ai trouvé sur le rivage. Hors de Léon, ôl ou od. Voyez Klañ, Ribl et Als.

AÔTEN (de 2 syll., aô-len) ou Oten, s. f. Rasoir, couteau, et en général tout instrument tranchant. Pl. aôtennou. Trouc’ha a ra ével eunn aôten, il coupe comme un rasoir. On appelle fals-aôten une faucille sans dents, une faucille tranchante.

AoTRÉ (de 2 syll., ao-tré), s. m. Concession. Accord. Consentement. Agrément. Pl. aotréou. Kalz aotréou en deûz gréad d’hé vreûr, il a fait plusieurs concessions à son frère. Gañd aotré ann holl, d’un commun accord, avec l’agrément de tout le monde. Hors de Léon, ôtré.

AoTRÉA (de 3 syll., ao-tré-a), et, par abus, AoTREN, V. a. Accorder. Céder. Concéder. Octroyer. Consentir.. gréer. Part. aotréet. Aotréid d’ézhan ar péz a c’houlen, accordez-lui ce qu’il demande. Hors de Léon, ôtréa ou ôtréi.

AoTRÉADUR. s. m.. Approbation. Pl. iou. H. V.

Aotrou (de 2 syll., aotrou), s. m. Seigneur. Maître. Monseigneur. Monsieur. Pl. aotrou-