Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/355

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

GAR

Gardiz, adj. Rude. Apro. Acre. Piquant. Aigre. Vif. Je ne connais ce mot que |) :ir le Lictiün. de F>e Pelletier. Vuici les cX(mplcs qu’il en donne : amzer gardiz, saison froide et sèche, de vent âpre et piquant. Biiden gardiz, Ijuisbun ou iiiuffe d’épines fort piquantes. l’aolr gardiz, garçon Yif, dispos, ardent, prompt en ce qu’il t’ait.

Gabuaden, s. f. C.osier, la partie intérieure de la gorge. Le canal par où sort la voix et qui sert à la respiration. On le dit aussi en parlant de l’oesophage ou conduit des aliments de la bouche à l’estomac. Pl. gargadcnnou. Ann tamm-zc na dn’ménO héd dré hû kargadcn, ce morceau ne passera pas par votre gosier. On dit aussi ^ourfaJîc/icn.

Gargade.v, s. f. Gardon ou Goujon, poisson de rivière. Pl. gargadenned. Voyez MaS-

ï>OK Qt GwONMK.

Gargadennek, adj. et s. m. Qui a un grand gosier. Gourmand. Glouton. Goulu. Pour le plur. du subst., gargadcnndcn.

Gargademm, V. n. Faire le glouton, le gourmand. Part. et. II. V.

Gargel, s. m. Houx, grand arbrisseau toujours vert. Gargclen, f., un seul pied de houx ou une seule branche de houx. Pl. gargélcnned ou simplement gargel. Ce mot est du dialecte de Tréguier, et je le crois composé de garô ou garv, rude, et de Iicl ou kélcri, qui est le nom que l’on donne ailleurs au houx. Gargel serait donc le houx piquant. Voyez K£len, premier article, et Bugélen.

Gargellek, adj. Plein ou couvert de houx. Ce mot est du dialecte de Tréguier. Voyez Kélennek, h. V.

Gargocla, V. rëfl. Se gargariser, se laver la gorge avec quelque liqueur, etc. Part. cJ.II.V. Gargoclérez, s. m. Gargarisme, action de •e gargariser. H. V. Garc’h. Voyez Garz, deuxième article. Garc’hed. Voyez Garzoü.

  • Garlvñtez, s. f. (iuirlande, couronne de

Ocurs. Feston de Heurs. — Girandole, assemblage circulaire de lumière, de fleurs, de diamants, de fusées, etc. ll.. P. garlañlcsiou. Eur cltarlañlez a ioa war hé fenn, elle avait une guirlande sur la tète.

Gahi.izen, s. f. Sole, poisson de mer. Pl. garlizcnncd ou gavlized. Ce mot me semble venir de garô ou garv, rude, et de Uzen, plie ; sans doute à cause de la rudesse de la peau de la sole. Voyez Fañkbn.

Garlosten, s. f. Perce-oreille, petit insecte long et menu. Pl. garhislcnned ou garlôsled. Ce mot me semble venir de garij ou garv, rude, et de lôsl, queue, ])ar allusion k la queue de cet insecte qui est armée d’une pince. Quelques-uns prononcent kariùstcn, mais je suis persuade que c’est à tort.

(iARM, s. m. Cri, voix haute et poussée «vcc elTorl. Clameur. Cri que l’on faisait avant le combat. Cri de mariniers qui se perdent. Cri des renards. — Acclamation, cris par lesquels un grand nombre de petsoiincs mar- 13. B. V.

GAR 329

quenl leur joie ou leur enthousiasme. II. V. PI. ou. Pélrd eo ar garm-zé a gléiaim /* qu’est-ce qiic celle clameur, ce cri qu»- j’entends ?

Ha né kéd aze garm al lauarn ? n’est-ct 

pasl.i le cri du renard ? Voyez KhI.

Garmèlod, s. f. Frcsaie, oiseau de nuit. PI. td. En Vannes, garméled.o. K^oiennez.

(îaruer, s. m. Crieur, celui qui crie. PL ien. Vojcz Kiiieh.

GAnMf :HK7., s. m. Cricrie, action de crier, bruit qu’on fait en criant.

G.SR511, V. n. Crier, jeter un ou plusieurs cris. Part. et. l’érdg é c’harmil-hu éveiié ! pourquoi criez-vous ainsi i^

Gabo ou Garv, adj. Uude. Apre. Acre. Raboteux. .4u figuié, dur, sévère, rigide, rigoureux. ’ — Indécrottable, acariâtre, d’un caractère Ircs-dillicile. II. V. 1 éod ar c’hdz a zô garô, la langue du chat est rude. Garô eo ann luñt, le chemin est raboteux. 6’aro’ co da uclout, il a l’air dur, sévère. — Etinn din garv eo, c’est un indécrollable. H. V.

Gaki> MEÎR, s. m. F.lan, espèce de cerf. En Galles, garô-maour. On dit aussi, et mieux, Anrd-mciir, ce mot étant formé de karô, cerf, et de mi’iir, grand. II. V.

Garr. Voyez G.iB.

Garredoji, s. m Récompense, le bien qu’on fait à quelqu’un en reconnaissance d’un service ou d’une bonne action. Pl. ou. Je ne connais ce mot que par le Diction, du P. Grégoire. Voyez GoPR.

Garrédoer, s. m. Rémunérateur, celui qui récompense. Pl. tfn. H. V.

Garrédom, V. a. Récompenser, faire du bien à quelqu’un, en reconnaissance de quelque service ou de quelque bonne action. Pari. cl. Voyez le mot précéd. Voyez aussi Gôpra.

Garréli, s. f. Oiseau de mer semblable à un canard sauvage et que j’ai entendu nouimer en français RRE>AriiE ou bernache. Pl. garrèlicd. Ou dit aussi môr-icaz, oie de mer.

(ÎARRET, adj Jambe, qui a la jambe forte et bien l’aile. H. V.

Garrik-kamm, s. f. Je ne connais ce mot employé que dans la phrase suianle ; moñd xcnr garrik-kamm, aller ù clochc-picd, sur un pied, l’autre étant levé ; à la lettre, aller sds

PETITE JAMRE COURBE.

Garsad ou GoAHSAD (dc 2 syll., goar-sad), s. m. Certaine mesure pour les grains valant deux boisseaux. Les iersonnes qui parlent français la nomment garcée. Pl. ou.

Garv, s. m. Ver ridé que les pécheurs tirent du rivage de la mer, pour servir d’appât aux poissons. Pl. cd. Je ne connais ce mol (jue par le Diction, de Le Pelletier.

Garv. Voyez Garô.

Gakvaat, V. a. et n. Rendre ou devenir rude, Apre, dur, sévère, etc. Part, gan’éct. lié c’harvaad a rid, éh’uc’h hé gompéza. vous le rendez rude, au lieu de le polir. G’on’oaJ a ra dré ma kôsa, il devient plus dur, plus sévère b. mesure qu’il vieillit.

4a