Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/369

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GOU

rail avant que le soleil soit sur l’horizon. Point du jour. Aobe ilu jour. Grépn.seule du matin. Va c’hoiihu-ileiz é vézinn ouc’h ho tor, je serai à votre [)ortc au point du jour. A la Icllre, LLunfcEii’ : DU JOUR. On dit aussi larz-ann-dtiz.

Gori.ou-TiiECz, s. m. Faux-jour, lumière qui vient un peu de côlé. II. V.

(îoi.i.TEN, s. f. Fanon, peau qui pend sous la gorge d’un taureau, d’un ba’ut.

(joi’néza. Voyez Gounid, deuxième art.

GorNÉzuz, adj. Gommunicalif, qui so communique fiieilemenl. H. V.

GouMo ou (îomd, s. m. Gain. Profit. Lucre. Victoire. Avantage. l’I. ou. N’em cùz kél kalz a c’hounid gant kénteñl-sé, je n’ai pas beaucoup de gain à cela. Uô kounidou a zigasod aman, vous apporterez vos profils ici. Àr gonid zo gan-é-hoc’h, la victoire, l’avantage est à vous. Voyez Goi’NiDÉGEz, ’ art.

GoDNiD ou GoMD, par abus pour Gou>Étt. , non usité à l’infinitif, v. a. et n. Gagner. — Suborner, séduire. H. V. Faire un gain. Profiter, tirer un profit de quelque chose. Vaincre. De plus, cultiver, labourer. Part. gouni’zel. IVgcmeñd a c’hou7u’zil-hu hemdez ! coml)icn gagnez-vous par jour. ^ Gounid a réol war-n-onn, vous me vaincrez ; mot à mot, VOLS GAGNEREZ SUR MOI. Né kiH c’Iioaz gounézel va fttrk, mon champ n’est pas encore labouré. Il parait que l’on a dit autrefois, pour le substantif, goxmiz qm gounez, au lieu de gounid, d’où les différents temps de cette conjugaison.

GoüMD-BOÉD, s. m. Gagne-pain, ce qui fait subsister. Va c’hounid-boéd eo, c’est mon gague-pain. H. V.

GouNiDEK on GoNiDKK, adj. et s. m. Gagnant. Gagneur. Celui qui fait des profits. Vainqueur. Victorieux. 11 se dit encore d’un cultivateur.d’un agriculteur, d un laboureur : et^ en Vannes, d’un journalier. Pour le plur. du svhst., gounidéien ou gonidéien. N’ounn kél lél. gounidek hiriô, je n’ai pas été gagneur ou gagnant aujourd’hui. Chélu gounideg ann hoU, voilA le vainqueur de tons. Eur gounidek màd eo, c’est un bon cultivateur. Gounidek ou Gonidek, que l’on écrit aujourd’hui Gonidcc, est un nom de famille fort connu en Bretagne. — Dans le vocal», du ix= siècle, jonidok. H. V. Voyez Gounidécez.

GuL’.NiDÉKAAT, v. a. Utiliser, rendre utile. Varl. gounidékéel. H. V.

Gouisidégez ou GoNiDfiGEZ, s. f. Gain. Profit. Ce que l’on gagne. Et, par extension, culture, agriculture, labourage. Ces deux significations de GAIN et de culture ne dilïérent qu’en ce que l’un est le profit, le gain, et l’autre le moyen de profiter, de gagner. C’est ainsi que les tiauts-lîretons qui ne parlent que français disent iiKUirércmment gagner ou cultiver, GAGNERIE OU CULTURE. lUcn, à mOU

avis, ne prouve davantage que les Celtes et les Gaulois, leurs descciida !ts, étaient un peuple essentiellement agriculteur. Voyez GouMD, premier article.

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GouMDÉGEZ OU GoMDËGEz, s. f. Femme qui gagne, qui profite. Déplus, celle qui cultive, qui laboure la terre, et, en Vannes, journalière, femme qui travaille à la journée. PI. éd. Voyez l’arlirle précédent.

GouNinuz ou GoMDUz, adj. Profitable. Lucratif. Fructueux. Gouniduz eo ar varc’hadourez-zé, cette marchandise est profitable, lucrative.

(iouR, s. m. Homme. Personne. Ce mot n’est plus usité aujourd’hui, excepté après la négation. Par exemple, si l’on demande à une porte : ya-t-il quelqu’un ’/S’il n’y a personne, on répond : n’eùz gour ou bien n’eùz dén. Pl. gouir. II. V.

GouR, s. m. Malice couverte. Inimitié cachée. Karicune. Pl. iou.ie ne connais ce mot que par le Diction, de Le Pcllelier, qui dit lui nièmequ’il est peu en usage et qu’il ne l’a entendu qu’en Coinouaille. Voyez Kas, premier art., Dbouk, deuxième art., et Dhougibz. tiouR, particule employée seulement dans les composés. Elle marque le plus souvent élévation, éminence, supériorité et quelquefoi§ le contraire. Quelques-uns prononcent gor. Voyez les composés.

GouR-DADOD, s. m. pi. Lcs a’ieux, les parents qui nous ont précédés. Les ancêtres. Kiz hon gour-dadou oa, c’était la coutume de nos aieux, de nos ancêtres. Ce mot est composé de gour, grand, et de ladou, plur. de lâd, père. On peut aussi écrire sans séparation gourdadou.

GouB-DÉsiou, s. m. pi. Les douze premier» jours de l’année, d’après lesquels les paysan» bretons pronostiquent le lemjis qu’il doit faire et le degré de cherté des grains dans chacun des douze mois de l’année. Ce mot est composé de gour, premier ou grand, et de désiou, pi. de diiz ou dcz, jour. On peut aussi écrira sans séparation gourdésiou.

GouR-DRHi’sT, s. m. Poulrcllc, petite poutre. Sommier. Pl. gour-drcùstnu. Ce mot vient détour, petit, et rie treilsl, poutre, ou peut-être la nomme l-on gour-dretlsl, parce qu’on la place plus haut que la poutre.

GouR-ÉNEz, s. f. Presqu’île, terre presque entourée d’eau cl qui ne tient au continent qut par un endroit. Péninsule. Pl. ^our-fTic’ri ou gour-inizi. (^e mot est composé lic gour, grand ou supérieur, et de i !nez, ile.

GoiR-GAMM, adj. et s. m. Zigzag, suite de lignes l’une au-dessus île l’autre, formant entre elles des angles aigus. Il se dit aussi en parlant d’une personne qui boite beaucoup. Ce mot est de Vannes. Voyez Gaol-gamu. GooR-GLÉzÉ, s. m. Poignard, arme meurtrière qui est une sorte de couteau pointu i deux tranchants. Stylet. Dague. Vl. gour-gUzéier. (!e mot est composé de gour, petit, et de kh’zé, épée. On peut aussi écrire sans séparation gour-glézé.

GoDRHÉD. Voyez (iOURED.

GouR-iiÉDi. Voyez Gouréda.

Gotn-iviN, s. m. Envie, pelile peau qui so