Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/48

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la cRAiistAinE BnETbpfWE.

Des Diminulifa

Avanl de quitter le chapitre des noms, pour passer â celui des adjectifs, je ferai encofe quelques remarques sur les diminutifs, dont je n’ai parlé que failiicment en traitant des pluriels. {Voyez le ii ’ 7 des Obsenations sur les dilfèrenl-^s terminaisans du pluriel.] Le diminutif, dont la terminaison est toujours en ik, est un mot qui marque la diminution de la signification du nom dont il est dérivé Les diminutifs sont des termes de caresse, de compassion ou de moquerie ; ils sont aussi communs dans la langue bretonne que rares dans la Irauçuijo.

Quand les* diminutifs sont des termes de grande caresse ou de grande compassion, on y surajoute le mot kéaz ou ke :, qui, dans l’acception propre, signifie misëbadle, mais qui, en ce sens, ne signilie que taEB et Tafes-ciiEu. Exemples : va zadik kéaz, mon cher petit j)ère ; va mammik ki’az, ma clicre petite mère ; va viabik kéaz, mon cher petit fils, etc. k’éaz, quoique adjectif, fait keiz au pluriel, contre la règle générale, comme on le verra dans le chapitre suivant. Exemples : va mabouigou yeiz, mes chers petits fils ; va breùdeùrigou geiz, mes chers petits frères ; va mcrcUiédiyou geiz, mes chères petites filles, etc. Quand les diminutifs sont des termes de grand mépris, on y surajoute le mot bihan, petit, au pluriel comme au singulier. Excm[)les : eunn liik bihan, une petite maisonnette ; eur gerig vihan, une pauvre petite ville ; eur gwazik bihan, un petit hommelel ; liézigou bihan, de petites maisonnettes ; kériouigou bihan, de pauvres petites villes -, gwazédigou bihan, de petits hommclets, etc.

CHAPITRE III.

DES ADJECTIFS.

L’adjectif est un mot qui sert à exprimer la qualité, la propriété, la forme, le rapport, etc., d’un nom, comme mdd, bon ; fall, mauvais ; iac’huz, sain ; krenn, rond ; brdz, grand ; bihan, petit.

Les adjectifs bretons ne varient jamais leur terminaison, ni par rapport au genre, ni par rapport au nombre. Ainsi nidd signifie également bon et bonne, bons et bonnes, en observant seulement les occasions où les lettres initiales se changent. Exemples :

Eunn tâd mâd, un bon père ; tddou mdd, de bons pères. Eur vamm vdd, une bonne mère ; mammou mdd, de bonnes mères. On emploie la comparaison pour augmenter ou diminuer la qualité, etc., par degrés. Ainsi ’on dit qu’un homme est grand, qu’un autre est plus grand, qu’un troisième est le plus perlalif transporte l’état du positif au plus haut ou au plus bas degré de tous. Du Comparatif.

Le comparatif se forme en ajoutant oc’h au positif. Exemples :

Positif. Comparatif.

Kaer, beau. Kaéroc’h, plus beau.

koañl, joli. koanloc’h, plus joli.

tomm, chaud. tommoc’h, plus chaud.’

pinvidik, riche. pinvidikoc’h, plus riche.

uhel, haut. uheloc’h, plus haut.

Du Superlatif

Le superlatif se forme en ajoutant a au positif. Exemples :

Positif., Superlatif.

Kaer, beau. Ar c’haéra, le plus beau.

koañt, joli. ar chuanta, le plus joli.

tomm, chaud. ann tomma, le plus chaud.

pinvidik, riche. ar pinvidika, le plus riche. uhel, haut. onn uhéla, le plus haut.