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c’est ce qui couvre une des extrcmilés de chaque bitori, alla de les attuclicr l’un à l’autre par le moyen de deux e^|ièces de buuctes et d’un lien passé dans les deux. V. pengabuu. Ce mot est composé de penn, lôte, et de kdp ou kdb, bout, extrémité.

Pkmüah.n, adj. et s. m. Qui a la lôte de corne. Bec d’oiseau, et parliculièrement de l’aigle, du vautour, etc. Ce mot est formé de penn, tète, et de karn, corne. H. Y.

I’e.nuhnm, s. ni. Sillon, longue trace que fait la charrue dans la terre qu’on laboure. Planche, petit espace de terre |)lus long que large, où l’on fait venir des légumes, des herbages, etc. De plus, arpent ou journal. l’I. peñgennou. Rc Icdan eo ar pcñgennuu-zé, ces sillons sont trop larges, l’iz a lékéod cr pengenn-man, vous mettrez des poids dans cette planche. Voyez Ébù et Kéfkr.

l’E.NuKNN HiR, s. m. l’ialc-bandc, partie d’un jardin garnie de fleurs et d’arbustes. l^]. pengennuu-hir. II. V.

fE.>(GL.tou, s. m. Mésange, petit oiseau. Pl. éd. Ce mot est composé ^e penn, tôle, et de glaou, charbon. Plusieurs emploient le diminutif penglaouik, sans doute pour montrer (ju’il est question d’un fort petit oiseau. Voyez

1’E.>(DD1K.

Pe.vgl.volik, adj. Eventé, évaporé, qui a l’esprit léger. H. V.

!’e,>goat de2 syll., pfn-^oa(), s. m. Massue, 

bâton noueux et plus gros d’un bout que de l’autre. Ce mot est composé de penn, tôle, et de koat, bois. Plusieurs prononcciitpcn^yj.

l’ÉMFi. Voyez Pé>éfi.

i’EN.N, s. m. Tête, la partie supérieure, ronde et oblongue, qui, dans les animaux, tient au reste du corps par le cou. Chef. Bout. Extrémité. Fin. — Kan, prince tartare ou arabe. H.V. Pl. ou. Poan em eàz em penn, i’ai mal.1 la tète. Ar pennou eiiz a géar ifu, ce sont les chefs de la ville. Ar penn keñla, le commencement ; à la lettre, le premier boct, la PREMIÈRE TÊTE. Ar pcMi divéza, la On ; à la lettre, le dek.mek bout, la dermère tête. É-lrôpenn ann hañ, vers la fin de Tété- Pennouc’k-penn, tète à tète, bouta bout, face à face. Penn-da benn, d’un bout à l’autre, de pied en cap. Penn évU-penn, sans dessus dessous, sans aucun ordre, yiiellôkéd ôber penn da dri, il ne pourra pas résister, tenir lôte à trois. N’eûz na penn, na losl, il n’y a ni rime, ni raison ; à la lettre, il.nv a ni tête, 5ii QuEDE. Moñd araog hé benn, suivre sa boutade, son caprice ; al’er à la débandade ; à la lettre, aller ava.nt sa tète. Penn mis devant le nom d’un animal exprime la singularité précise, l’individu. Eur peym-niôc^h, un seul cochon. Eur penndéñved, une seule brebis. On remarquera que le nom de l’animal est au pluriel ; c’est donc comme si l’on disait

UNE tète des COCHO.NS, UNE TÊTE UES BREBIS.

Ce mot a beaucoup de composés. Il sert à former plusieurs noms de lieux et de famille, tels que Pen/wa(, i’cngucrn, Penvern, Penker, Penandrcf, l’enfcunleuniou, Penannec’h,elc.

PEN

Pes.^-a-céab, s. m. Magistrat. Maire. Pl. pennuu-a-géar. la lillre, lÈric ou luek uk ville. Penn-a-géar, que l’on écrit aujouril’hui Pennanguéar ou Pennanguer liit un nuin de famille fort connu en Bretagne.

pENN-AiiEK, s. m. Principe. Origine. A la lettre, tête-caisk.

Penn-abek, s. m..rlisan, celui qui est l’auteur, la principale cause de quelque chose. Ar penn abek coeiiz Itézanvez, eiiz hévadou, il est l’artisan de sa fortune. II..

Penn-adré, s. m. Le derrière, la partie postérieure île l’animal, ainsi ipie des cho.^es inanimées. Ce mot est composé de penn, lôt«  ou bout, et de adré, derrière, en arrière. Ou dit aussi diadré, dans le môme sens.

Penn-askel, s. m. Aileron, l’extrémité de l’aile d’un oiseau. Pl. pennou-atkel. A la lettre,

TÊTE ou BOUT d’aILE.

Pen.vbàz, s. m. Gourdin, gros bâton court, avec une espèce de boule naturelle à l’extrémité. PI. pennuu-bdz. A la lettre, bàtona iête. II. V.

Penn-bronn, s. m. Trayon, bout du pis d’une vache, d’une chèvre, etc., que l’un prend dans les doigts pour faire sortir le lait. PI. pcnnou-bronn. Réd é vi’zô gwalc’hi pennoubronn ar vioc’h abarz hé gorô, il faudra laver les trayons de la vache avant de la traire. Voy. Bronn et Téz. H. V.

Penn-bagad, s. m. Brigadier, chef de brigade. PI. pennou-bagad. II. V.

Penn KÉF, s. m. Souche, la partie d’en bas du tronc d’un arbre, accompagnée de ses racines et séparée du reste de l’arbre. On le dit aussi de la souche ou du chef de la famille. PI. penn-kéfwu ou pennou-kéf. Ce mot est composé de penn, tète ou bout, etdeAe/, tronc, etc. Voyez Penn-skod.

Penn-kéar, s. f. Capitale, ville capitale, principale ville d’un royaume, d’une province. PI. penn-kériou. Ce mot est composé de penn, tète, et de kéar, ville.

Penn-dabenn. Voyez Penn.

Penn-dalc’h, s. m. Fief dominant, auquel on devait foi et hommage, (’e mot est composé de penn, tète, chef, et dedalc’h, tenue, fief.

Penn-éd, s m. Epi de blé. l’I. pennou-éd. Voyez T.M0ÉZEN.

Penn-foll, s. m, Vertigo, certaine maladie des chevaux, qui est une espèce d’égarement de sens. Ar penn-foll a zo gañl-hañ, il a le vertigo. II. V.

Penn-glîîi, s. m. Le bout du genou ou l’éminencedu genou. On dit aussi pc/in-ar-e’/iiin.

Penn-gmm. Vo ez Pe.ngamm.

pENN-GRisiEN. S. m. Principe. Source. Origine. Fondement. Base. A la lettre, tête-baciNE. On dit aussi penn-abek, dans le même sens.

Penn-her, s. m. Fils unique. Seul héritier. PI. penn-héred. Ce mot est composé de penn, tête, chef, et de her, héritier ; il devrait donc signifier héritier en chef, ou principal héritier, ou aîné ; mais je ne l’ai jamais entendu en ce sens.