Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/529

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RÂZ

ramasser en un coup de râteau. J.c coiilcnu d’un ràlelicr. IM. ok.

RASTKLLKn, s. m. Atca|iarcur. l’I. icn. Yoy. Skrapeb cl Aloideb. H. V.

IIÀT ou Katoz, s. f. Pensée. Kéflcxioi ;. Dessein. Allention. Considération. Idée. Gañlnébcûd a rdl c Uûod abcnn cûz a gcmeñl-sé,aM’C un peu de réllcxion vous en viendrez à bout. Fa raloz co, c’est ma pensée, mon idée. Jratoz ou a-rdt ou g uni rdl rdii, expression adverbiale, exprès, à dessein, avec réflexion, etc. llép ràl ou hip ralo :, sans dessein, sans réUexion, sans y penser.

•Rata, v. n. Rater, parlant d’une arme à feu. Au ligure, rata war, ne pas atteindre, ne pas réussir. Part. et. En Tréguicr, c’hovilañ. II. V.

Ratocz, adj. Ras. Rasé. Tondu. Èmoussé. Edenté. llatouz co hcbenn, il a la tète rase. Eur fais ralouzhoc’h eûz rocd d’in, vous m’avez donné une faucille émoussée. Eur vioc’h ratouz é dcuz prcnrC, elle a acheté une vache cdcntéc. Voyez Toiz et Taltoiz.

Ratouz, adj. et s. m. Brèche-dent. Pour le plur. du subst., ralonzcd. II. V.

Ratolza, V. a. Eraousscr, rendre un iiisirument moins tranchant. Part. et. Voyez Tal-

TOUZA cl ToÉZELLA. II. V.

Ratoz. Voyez Ràt. Rav. Voyez Rao.

Ravanel, s. f. Drague, instrument fait en ptUe recourbée, qui sert à tirer du sable des rivières, 5 curer dos puits et à prendre des huîtres. Pl. ravanellou.

RiVA.NELLi, V. a. et n. Draguer, se servir de la drague pour tirer le sable des rivières, pour prendre les huilrcs, etc. l’art, et.

RaveSt, s. m. Sentier, petit chemin bien battu. Pl. raveñlou, et, par abus, raveñchou (par ch français). Voyez Gwé.nôuen.

R.iz, s. m. Hat, petit animal. Pl. razed. Né kà krc awalc’har c’ hàz-zé évit paka râzcd, ce chat n’est pas assez fort pour prendre des rats. En Vannes, ràc’h.

R.vz, s. m. Chaux, pierre calcinée parle feu. Né kéd dislanct mdd ar rdz-mnñ, cette chaux n’est pas bien éteinte. Hors de Léon, ni. RÂZ, s. m. Détroit, endroit où la mer est serrée entre deux terres. Pl. razou ou rasiou (do 2 syllab., rasiou^. Tréméned en ar rdz gañl-ho, ils ont |iassé le détroit. Voyez Stbîz, deuxième article.

Riz. adj. et adv. Ras, qui a le poil fort court. Plein jusqu’au bord. Plat. Uni. Itdz oa lié benn, il avait la tète rase. Né kél rdz hù poézel, votre boisseau n’est pas plein jusqu’au Lord. On dit aussi réz, dans le mémo sens. En Vannes, rdc’h.

Uàzakc’h, s. m. C’est un des noms que l’on donne à l’automne. Ce nom est composé de rdz, ras, plein jusqu’au bord, et de aie’h, arche, coffre : il signilie donc ri.EiN coefiie ou CEU’i (jiii KEMPi.iT i.E coFFBK. Eu Basse Bretagne, où il n’y a pas de greniers pour serrer

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le blé, on le renferme dans de grands coffres-Voyez Dibenn-éost et Diskar-amzea.

Raza, V. a. Enduire de chaux. Part. ii. ’üyez R.iz, deuxième article.

Uazkh, s. m Chaufournier, ouvrier qui fait la chaux M. ien. II. V.

Razu.nel, s. f. Ratière, machine pour prendre les rats. Pl. razunellou. Le Pelletier écrit razunen.

Rfi, adv. Trop. Plus qu’il ne faut. Avec excès. Hé vidz eu lui jioulou, vos souliers sont trop grands. Jié hir co hé Unten, sa jupe est trop longue. Hé nébeûd hoc’h eûz rded d’iii, vous m’avez donné trop peu. Suivant le P. Grégoire, on dit aussi réfwer ou rérer, dans le même sens. — En Galles, rhy, qu’on prononce ré. II. V.

Rfc, s. m. Paire, en parlant de choses inanimées. Eur ré vuulou-ler, une paire de souliers. Vaou ré voulou-prenn, deux paires de sabots.

Ré, plur. irrég. du pronom kini. il ne s’emploie j.iniais seul ; mais il est toujours précédé, Soit de l’art, ar, soit d’un pronom personnel. Ar ré, ceux, celles. Ar ré vràz, les grands. Va ré, les miens, les miennes. Ué ré, les siens, les siennes. — Ré est pour / ;rf, comme ra (lour ^ro. Dans les vieux livres, on le trouve sous sa forme naturelle ; on y lit, par exemple, ann gré vdd, les bons ; ann gré fall, les méchants. En Galles, gré. II. . Rëadgb. Voyez Rénadcb. II. V.

  • i’iÉAL, s. m. Réale, monnaie idéale de la

valeur do cinq sous. Ce nom est espagnol et a été vraisemblablement introduit en Bretagne au temps de la Ligue. Quoi qu’il en soit, le ? Bretons l’emploient fréquemment aujourd’hui dans leurs comptes. Eunn lianlcr-réal, deux sous et demi une demi-réalc). Pévar réal, vingt sous, un franc (quatre réaies). Pcmi ;; réal, vingt-cinq sous (cinq réaies). El ainsi de cinq en cinq sous.

Réded. Voyez Rébet. Rëdech (par ch français), s. m. Reproche, ce qu’on objecte à quoiqu’un. en le blâmant, eu l’accusant d’une chose répréhensible. De plus, remcuds, reprocho que fait la conscience. Pl. ou. Hébcchou brùzcm eùz gréad d’ézlian, je lui ai fait do grands, de sanglants reproches. N’en deùz rébech ébéd, il n’a aucun remords. VoyozTAïUALL. — En gacld’lrl., rabach. En gaël d’I' cosse, rabirehas. H. V.

RËnECH-uuc’H-RËBECii, S. m. Récrimination, accusation intentée par l’accusé contre son accusateur. PI. n’dÉ’c/iou-OMc’/i-rc’Wc/iou. H. V. Rébeciia (par ch français), el, par abus, Rébech, v. a. Keprocher, objectera quelqu’un une chose qu’on croit devoir lui faire honte. Do plus. donner dos Tcmords. l’art, et. Hébccha a rinn d’ézhan hé wall ruez, je lui reprocherai sa mauvaise vie. Voyez l’AMAtroiT.

Rébécha-oic’u rëbécii, v n. Récriminer. répondre i des accusations, ; des reproches. par d’autres accusations, d’autics reproches. II.V.