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NOTICE


sont résumées, assez objectivement croyons-nous, les raisons pour et contre la vertu de cette Ninon du XVIe siècle.

Nous ne savons rien des derniers instants de Louise Labé. Elle vivait depuis plusieurs années dans la retraite de sa propriété de Parcieu, ne venant que peu à Lyon. C’est pourtant à Lyon que « malade et au lit » dans la maison d’habitation de Thomas Fortini, elle dicta son testament. Fortini appartenait à la colonie florentine si importante à Lyon au XVIe siècle, et nombre de ces riches banquiers, « ces messieurs de la nation florentine », avaient se rencontrer dans les salons de la Belle Cordière. Fortini était presque du même âge que Louise, étant né le 22 septembre 1513, et semble avoir été son conseiller. Il fut nommé exécuteur testamentaire. Louise lui confie l’administration de ses biens pendant vingt ans, sans aucune reddition de compte. N’ayant pas d’enfants elle élit pour ses héritiers universels Jacques et Pierre Charlin, dits Labé, ses neveux, et leur substitue, s’ils viennent à mourir sans enfants, les pauvres de l’Aumône générale de Lyon, avec défense d’aliéner ses propriétés. Heureuse disposition, car Jacques et Pierre Charlin ne survécurent pas longtemps à leur tante, puisque les pauvres des hospices de Lyon étaient

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