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LES CHEMINS DE FER

TAPIOU, appelant.

Monsieur Roupagnol de Quatremar !… (À lui-même.) En v’là un nom… Eh bien ! il ne vient pas ? (Criant à tue-tête.) Monsieur Roupagnol de Quatremar !

UN VIEUX MONSIEUR, s’approchant.

Je crois qu’on a murmuré mon nom…

TAPIOU.

Vous êtes donc sourd ?

UN VIEUX MONSIEUR.

Seize obligations du chemin de fer… nominatives…

TAPIOU.

Très bien ! fallait le dire ! (Montrant la bouche de chaleur.) Prelotte ! qu’il fait chaud là-dessous… Si ça continue, je vas me crevasser ! (Apercevant Pauline qui est entrée par le fond avec un panier rempli d’assiettes qu’elle passe par les guichets.)[1] Tiens ! v’là ma femme qui passe le déjeuner aux employés… mon tour va venir…

PAULINE.

Bonjour, Tapiou…

TAPIOU.

Bonjour, Pauline… Qu’est-ce que tu m’apportes ce matin ?

PAULINE.

Une saucisse aux haricots…

TAPIOU.

Encore des z’haricots !… ça me fait gonfler. Je t’avais demandé des nantilles.

Pauline.

Il n’y en avait plus… Ne grogne pas, v’là ta bouteille et une pomme. (Elle pose le déjeuner de Tapiou sur la planche devant le guichet.)

  1. Tapiou, Pauline, Actionnaires à la table.