Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LUCIEN.

Mettons toujours le couvert. (Il est aidé par les femmes.)

COURTEVOIL.

De l’huile ! du vinaigre !

TAPIOU, lui donnant l’huilier.

Voilà !

COURTEVOIL.

Et du poivre rouge… de Cayenne.

TAPIOU.

Il n’y en a pas.

COURTEVOIL.

Très-bien ! j’ai mon affaire. (Il tire une cartouche de sa poche et la déchire avec les dents.) Déchirez… ouche…

GINGINET, apercevant Courtevoil.

Comment ! une cartouche !

COURTEVOIL.

Puisqu’il n’y a pas de poivre… un coup de poudre ! (Il verse la poudre dans le saladier. On entend tomber la balle.)

GINGINET.

Ah ! la balle !

COURTEVOIL.

C’est la fève ! cornichon !

GINGINET, exaspéré.

Capitaine… (Se calmant.) Non, c’est ma faute ! Il a raison, nous ne devons plus nous parler. (Il le quitte. Courtevoil retourne à sa salade.)

JULES, à Clémence, bas.

Vous perdez votre mantelet ; permettez-moi de le rattacher. (Il lui embrasse le cou.)

CLÉMENCE, poussant un cri.

Ah !