Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/111

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GINGINET, se retournant.

Quoi ?

JULES, se met à tousser effroyablement.

Rien… C’est ma quatrième crise…

GINGINET.

Pauvre homme !… attendez !… un peu de sucre d’orge… L’absinthe, ça vous donnera un coup de fouet. (Il met de force le sucre d’orge dans la bouche de Jules.)

JULES.

Ah ! sacrebleu !

TOUS.

Quoi ?

JULES.

Je l’ai avalé de travers. (Il fait des efforts de toux, on le fait asseoir.)

COURTEVOIL.

Un poireau ! c’est souverain. (Il le lui met dans le dos.)

GINGINET.

Ah ! mon Dieu !… il va passer… Du vinaigre ! de l’huile ! (À Tapiou.) Frottons-lui les tempes ! (Tapiou et Ginginet frottent les tempes de Jules, les mouvements qu’ils font décrochent sa perruque. Il paraît avec ses cheveux noirs.) Hein ?… un déguisement !

CLÉMENCE, à part.

Lui !

JULES, à part, se levant.

Fichue perruque !…

GINGINET, à Jules.

À qui ai-je l’honneur ?…

JULES, à part.

Il ne me reconnaît pas. (Le prenant à part, mystérieusement.) Êtes-vous homme à garder un secret d’État ?