Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène V

LE CHEF DE GARE, BERNARDON, JULES, avec un pantalon rouge d’uniforme garni de cuir par le bas.
BERNARDON, entrant par le fond ; à la cantonade.

Mais viens donc, tu ne marches pas !

JULES, entrant.[1]

Si vous croyez que c’est amusant de voyager dans une locomotive avec un pantalon de cavalerie… je suis éreinté. (Il s’assoit.)

BERNARDON.

Ah ! monsieur le Chef de gare !

LE CHEF DE GARE.

Monsieur Bernardon.

BERNARDON.

L’avez-vous arrêté… mon caissier ? Un petit avec des yeux bleus et des moustaches blondes.

LE CHEF DE GARE.

Attendez donc, des moustaches blondes… je crois que j’ai ça dans la salle des bagages.

BERNARDON.

Soyons prudents… Pourrai-je le voir sans être vu ?…

LE CHEF DE GARE.[2]

Très-facilement ; mon guichet donne dans le magasin. (Il désigne un petit guichet placé dans la porte de droite.) Le voilà.

BERNARDON, l’arrêtant.

C’est lui ! mais nous n’avons pas le droit de l’arrêter sans être assisté de l’autorité… Je cours chez le maire pour qu’il vienne me prêter main-forte. (Au Chef de gare.) Vous, vous me répondez du prisonnier sur votre place. (À

  1. Jules, le Chef, Bernardon.
  2. Jules, Bernardon, le Chef.