Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/56

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BERNARDON, à Jules.

C’est de moi !… (Lisant.) Cet homme de bien… ai-je besoin de vous le rappeler ?… a déjà doté la commune d’un lavoir… d’un lavoir… (Parlé.) Nom d’un nom ! qu’est-ce qu’il a mis là ?

JULES, prenant le papier.

D’un lavoir… et… il n’a pas barré son T.

BERNARDON.

Non ! il l’a mis dans sa tête. (Lisant.) Et à l’heure où je parle, sans ménager ni ses pas ni ses veilles, il est en instance auprès de l’administration supérieure pour appeler sur vos têtes les bienfaits d’une pompe à incendie.

JULES, à part.

C’est de l’hydrothérapie !

BERNARDON, lisant.

Sa sollicitude pour les classes laborieuses ne s’arrêtera pas là, car cette âme bienfaisante, cet homme magnanime… (S’interrompant.) C’est peut-être un peu fort ?

JULES.

Il n’y a pas de mal… ces machines-là demandent à être très-corsées.

BERNARDON, lisant.

Cet homme magnanime… au cœur fier : corde alto !… (Parlé.) C’est du latin…

JULES.

J’entends bien que c’est du latin… mais j’ôterais ça : corde alto !… À Croupenbach on pourrait croire que c’est un instrument à cordes…

BERNARDON.

Tu as raison… mettons seulement : Au cœur généreux ?