Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/79

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JULES.

Merci… Poussez !… poussez ! Vous ne pouvez donc pas pousser ?

GINGINET.

Si ! si !… ça y est !… Complet !

LA VOIX DE JULES, dans le wagon.

Madame, voulez-vous croiser ? (Troisième coup de cloche.)

UN EMPLOYÉ, traversant.

Allons, messieurs, en voiture.

GINGINET.

On part ! (Il monte dans le wagon, l’employé en ferme la porte.) Voyons… nous n’oublions rien… Ah ! si ! Colombe !… ne partez pas. Monsieur l’employé, j’attends ma bonne. (Appelant.) Colombe ! Colombe !

COLOMBE, arrivant tout essoufflée sans son globe ; deuxième plan, à gauche.

Voilà, monsieur…

GINGINET.

Dépêche-toi !

L’EMPLOYÉ, ouvrant la portière.

En voiture !

GINGINET, arrêtant Colombe sur le marche-pied.

Eh bien ! Et le globe ?

COLOMBE.

Ah ! bon Dieu ! je l’ai posé par terre… Je vas le chercher. (Elle veut descendre. L’employé la saisit par ses jupes et la pousse de vive force dans le wagon, qu’il ferme.)

GINGINET, COLOMBE, LE PHOTOGRAPHE et LUCIEN, criant à la portière.

Le globe ! le globe !

LES VOYAGEURS DES AUTRES WAGONS, criant aux portières.

Le globe ! le globe ! (Bruit de cloche.)