Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/88

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ques considérations pour moi, parce que je fume des cigares à deux sous.

LE CHEF DE GARE.

Après ça… ça ne me regarde pas. Adieu ! (Il sort, au fond à droite.)


Scène III

LE CHEF DU BUFFET, TAPIOU.
LE CHEF DU BUFFET, seul.

Je voulais lui porter une boîte de pralines… mais ça la compromettrait. (Il prend une brosse à cheveux dans le tiroir et se bichonne devant la glace.)

TAPIOU, entrant du fond gauche, à part.

J’ai décroché les quatre wagons et je les ai poussés là, devant le buffet.

LE CHEF DU BUFFET, l’apercevant, à part.

Qu’est-ce que c’est que cet homme-là ? (Haut.) Qui êtes-vous ?

TAPIOU.

C’est moi qui suis le nouvel employé.

LE CHEF, à part.

Ah ! très bien ! (Haut.) Je vais en soirée… vous pouvez aller vous coucher.

TAPIOU.

Ousque ?

LE CHEF.

Vous dites ?

TAPIOU.

Me coucher… ousque ?

LE CHEF.

Chez vous… Vous n’avez donc pas retenu de chambre ?