Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 02.djvu/192

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LÉONCE.

C’est donc à elle que vous le destinez ?

HENRIETTE.

C’est mon lot.. pour la loterie de bienfaisance dont elle s’occupe… Elle doit venir le chercher aujourd’hui…

LÉONCE.

Ah ! nous verrons aujourd’hui mademoiselle Aubertin ?

HENRIETTE.

Oui, monsieur, nous la verrons.

LÉONCE.

Et vous me promettez de lui parler ?…

HENRIETTE.

Je te le promets.. De ton côté, cause avec son père… et, si tout marche, comme je le crois, avant quinze jours M. et madame Blandinet auront l’honneur de faire part à leurs amis et connaissances du mariage de M. Léonce Blandinet, leur fils et beau-fils, avec mademoiselle Laure Aubertin.

LÉONCE.

Que vous êtes bonne !

HENRIETTE.

Dame ! une belle-mère… doit être deux fois bonne… pour lutter contre le préjugé.

LÉONCE.

En se remariant, il me semble que mon père m’a donné une sœur…

Joseph entre, pose un ravier sur la table servie et prend la chaise placée à gauche pour la mettre près de la table.
HENRIETTE.

Ce qui n’empêche pas, monsieur, que vous devez me craindre et m’obéir !