Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LÉONCE, prenant le ton petit garçon.
Oui maman…
JOSEPH.
Madame… le déjeuner est servi…
LÉONCE.
Joseph, prévenez mon père.
HENRIETTE, à Joseph.
Monsieur est dans son cabinet… en train de faire un coup… de tête.
LÉONCE.
Un coup de tête ! Comment ?
Joseph entre à gauche.
HENRIETTE.
Il écrit à ses locataires… il leur annonce qu’il les augmente !
LÉONCE.
Mon père… augmenter ses locataires ?… (Riant.) Allons donc, c’est impossible… lui qui, depuis vingt ans, n’a jamais pu s’y résoudre…
HENRIETTE.
Je l’ai décidé ce matin… oh ! j’ai eu de la peine ! « Ce ne sont plus des locataires, me disait-il, ce sont des amis… C’est vingt ans d’amitié que je vais perdre… »
LÉONCE.
Pauvre père !… je reconnais bien son excellent cœur…
HENRIETTE, apercevant Blandinet, qui entre par la gauche, un papier à la main.
Le voilà !
Henriette se lève, ainsi que Léonce, qui traverse la scène pour descendre à gauche.